L'enseigne vient de boucler les études préalables au marché d'électrification de 87 localités au Burkina Faso. Un projet de plateforme de distribution serait à l'étude pour ses activités dans la région Ouest-Africaine. Un peu plus de six mois après avoir remporté un important marché d'électrification de 87 localités au Burkina Faso, le spécialiste de l'installation de postes électriques THT/HT/MT, de la construction de Lignes de transport THT/HT, et de l'électrification rurale, est sur la bonne voie pour tenir ses engagements. Les études techniques préalables liées à ce projet - 800 km de lignes et d'infrastructures réseau à déployer, pour un investissement total de 200 MDH – sont aujourd'hui bouclées et en instance de validation. « Nous avons déjà commandé la totalité du matériel à installer pour ce projet, dont près de 80% proviennent d'industriels nationaux, et le reste, de fabricants italiens, français, etc. », nous explique Mustapha Mouchrek, PDG de Fabrilec. Le projet entre dans le cadre d'un vaste programme de renforcement des infrastructures électriques et d'électrification rurale lancée par la gouvernement Burkinabé. Le projet, financé principalement par la Banque africaine de développement, porte sur un total de 160 localités, dont plus de la moitié seront électrifiés par Fabrilec. L'enseigne devrait également s'occuper d'une phase complémentaire de branchements aux abonnés. Le marché vient de lui être attribué, pour un coût global de 80 MDH. Au Burkina, Fabrilec concrétise ainsi une véritable politique de développement à l'international, en l'occurrence dans les marchés subsahariens. Il faut savoir que ce contrat décroché au Burkina Faso est le second remporté par l'enseigne dans cette partie du continent. En 2011, elle décrochait déja la réalisation d'un important projet en Guinée Equatoriale. Le transport, une contrainte Confortée par ces avancées, la société n'exclut pas, à une étape supérieure de développement de ses activités sur le contient, l'ouverture d'une plateforme de distribution et de représentation pour servir ses activités dans la régionn Ouest africaine. Selon Mouchrek, le Sénégal serait l'un des marchés les plus pressentis pour accueillir ce projet d'investissement, «dès que nous aurons réuni toutes les conditions de faisabilité». L'enseigne pourrait ainsi contourner un obstacle majeur à la concrétisation de ses ambitions sur le continent, celui de la logistique et du transport sur les terrains d'opération. Vers le Burkina Faso, par exemple, un pays enclavé et qui ne bénéficie d'aucune ouverture maritime, les expéditions de la société pour ses projets en développement dans ce pays prennent parfois plus d'un mois pour arriver à destination, et près deux mois pour la Guinée Equatoriale. Ces développements se sont opérés sur la base d'une solide expérience acquise sur le marché local à travers l'exécution du Programme d'électrification rurale global du Maroc. Une expertise que l'enseigne a réussi à exporter vers plusieurs marchés subsahariens, pour répondre aux mêmes contraintes d'accès à l'énergie. D'autres marchés sont dans le collimateur de l'enseigne. C'est le cas de la Guinée Conakry et de la Mauritanie, où Fabrilec a déjà décroché des pré-qualifications pour la réalisation de divers projets d'extension de réseau électrique, d'installation de nouvelles lignes de transport ainsi que de transformateurs électriques. Par ailleurs, il faut savoir que les premiers pas de Fabrilec en Afrique ont été guidés par Maroc Export. Le Centre de promotion des exportations a en effet beaucoup contribué à la percée de l'offre de la société dans le continent, notamment à travers ses participations répétées dans plusieurs Caravanes de l'Export. Aujourd'hui, l'enseigne veut capitaliser sur ces premières concrétisations pour aller beaucoup plus loin.