Les réserves de brut aux Etats-Unis ont diminué de 1,8 million de barils alors que les analystes avaient anticipé un recul de seulement 200.000 barils. À fin août, les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse plus forte que prévu aux Etats-Unis, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'énergie (DoE) publiés jeudi dernier. En effet, les réserves de brut ont diminué de 1,8 millions de barils à 360,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 août, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires avaient anticipé un recul de seulement 200.000 barils. Il s'agit là d'un dépassement de 1,6 millions de barils, des chiffres encourageants pour la demande d'or noir du plus gros consommateur de pétrole au monde. Pour leur part, les réserves de produits distillés (parmi lesquels le gazole et le fioul de chauffage) ont augmenté de 500.000 barils à 129,6 millions de barils, soit un peu plus que la hausse de 200.000 barils prévue par les analystes. Les réserves d'essence ont de leur côté baissé de 1,8 millions de barils à 216,00 millions de barils, alors que les experts tablaient sur une diminution moins prononcée, soit 600.000 barils. Il est à noter que le département a publié ces chiffres un jour plus tard qu'habituellement en raison d'un jour férié en début de semaine. L'effet frappes militaires en Syrie Suite à cette annonce, les prix du pétrole n'ont pas manqué de progresser jeudi dernier en fin d'échanges européens. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 115,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a gagné 96 cents à 108,19 dollars. Il est à noter que les cours du brut étaient également soutenus par les craintes de frappes militaires occidentales en Syrie. Pour rappel, le gouvernement américain a passé une première étape, mercredi dernier, en vue de concrétiser son éventuelle opération militaire. En effet, la commission des Affaires étrangères du Sénat a approuvé de justesse -par dix voix contre sept- une résolution autorisant Obama à déclencher une intervention limitée contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, d'une durée maximale de 60 jours avec la possibilité de la prolonger à 90 jours, sans troupes au sol. La Syrie est, certes, un tout petit producteur de pétrole (quelques milliers de barils de pétrole par jour), mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient.