Omar Salim : Journaliste La nouvelle émission «Tour de Mars» de Radio Mars, qui se veut informative et divertissante entre midi et 14h, fait un tabac depuis la rentrée. L'homme de la télévision et de la radio qu'on ne présente plus, Omar Salim, y invite des personnalités dans une ambiance bon enfant. Deux heures rafraîchissantes pour marquer une pause dans une journée trop remplie ou pas assez! Un tour du côté de l'émission de Radio Mars s'impose... Il est midi. Une émission décalée, drôle et surtout intéressante prend possession de la radio à dominance sportive, comme prise d'assaut par des «martiens culturels»! On ne s'y attend pas mais on écoute, on y adhère, on aime... À sa tête, un homme, une voix qui a marqué le paysage audiovisuel marocain pendant 20 ans, partagé entre Medi 1 Radio et 2M TV: Omar Salim, que l'on retrouve avec plaisir dans une émission qui lui ressemble. «Hicham Khlifi, le directeur de Radio Mars, m'a contacté pour justement traiter autre chose que le sport. J'ai divorcé du domaine du sport en 1990. Je le faisais pour rigoler sur Medi 1 Radio et 2M. Je suis journaliste politique, spécialisé dans le Proche-Orient. Je suis un peu loin de tout cela. Je lui ai donc proposé une émission pendant une heure de grande écoute, de midi à 14h, où on aborde plusieurs thèmes culturels, politiques, où on parle de religion et de tout sujet qui me semble intéressant. J'ai travaillé sur le concept en juillet et en août, et j'ai démarré en septembre», explique Omar Salim. L'homme a su gravir les échelons, tour à tour journaliste, secrétaire de rédaction, rédacteur en chef, directeur de l'information ou encore directeur des programmes! Ces nombreuses casquettes lui ont valu le surnom de «créateur de l'axe audiovisuel TangerCasablanca»! «Passer de la radio à la télévision est chose aisée pour l'homme de la radio. Le contraire n'est pas toujours évident, c'est même très difficile. À la télévision, on est habitué au silence, il y a l'image. La radio a horreur du vide». Il partage donc l'affiche avec le nouveau Laurent Baffie marocain, le journaliste culturel de talent Jamal Boushaba. Une émission tantôt culturelle, tantôt politique, tantôt sociale autour d'un invité de marque qu'on laisse s'exprimer, en toute convivialité. Tour de Mars est ponctué par un journal d'information que le maestro prépare lui-même en collaboration avec Medi 1 Radio, propose des thèmes d'actualité, riches et variés, et met un point d'honneur à choisir une programmation musicale pointilleuse, chose rare sur les ondes. «Le choix musical est très important. J'y veille au grain avec mon réalisateur, Samad. Je passe de la chanson marocaine vieillotte, de la chanson à texte française et anglo-saxonne. Je veux que cette émission soit décalée». Décalée et originale, elle l'est, tout simplement parce qu'elle est vraie et sans artifice. En effet, l'animateur invite avant tout des amis dans un cadre chaleureux, «comme à la maison». Cela se traduit par un succès phénoménal depuis la rentrée: les chiffres ne mentent pas, l'émission cartonne! Toutefois, Omar Salim ne se repose pas sur ses lauriers, il aimerait voir son émission évoluer. «J'aimerais arriver à avoir des chroniqueurs, de vrais chroniqueurs qui pondent une chronique tous les jours. Si j'arrive à avoir un cercle de chroniqueurs intéressants, je n'aurais peut être pas besoin d'invités et l'angle serait différent. Aujourd'hui, l'invité a une place prépondérante dans l'émission. Je n'aime pas interrompre l'invité, je le laisse parler, contrairement à certains confrères». Tour de Mars change de cadre la semaine prochaine puisque l'émission s'installe à Tanger le temps du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger. Il ne s'agit que d'un début. Omar Salim sortira son troisième ouvrage, dernier tome d'une trilogie portant sur sa vie, son travail, son Maroc et le grave accident de voiture qui lui a valu un an de paralysie. En attendant, il nous emmène sur Mars. Jamais le tour de cette planète n'aura été aussi agréable et concret... «On air», et en orbite!