Avec le ralentissement de la consommation du ciment et l'exacerbation de la concurrence, 2013 s'annonce peut-être comme une année difficile pour Ciments du Maroc ! Les anaylstes de BMCI Bourse recommandent même d'alléger les portefeuilles du titre Ciments du Maroc. Même si Ciments du aroc affiche une performance honorable depuis le début de l'année, l'action n'a pas la cote auprès des analystes du marché. C'est ce qui ressort en tout cas des dernières recommandations qui ont concerné ce titre coté à la Bourse de Casablanca. L'action Ciments du Maroc, qui a montré une évolution à deux chiffres en 2013 avec une performance positive de 12,58% sur un marché en crise, risquerait de perdre du terrain selon les analystes, en l'occurrence ceux de BMCI Bourse. Ceux-ci augurent une orientation à la baisse de l'évolution du titre sur les prochains mois. Dans leur analyse, ils tiennent compte, entre autres, de la poursuite du ralentissement de la consommation nationale que devrait connaître le ciment pour l'année 2013. «Nous aboutissons à un cours-cible de 748 DH, représentant une surcote de 9% par rapport au cours du 19 novembre 2013 (820 DH)», soulignent-ils. Au final, ils recommandent d'alléger les portefeuilles du titre. Nouvelle concurrence La valorisation de BMCI Bourse considère, en effet, que le secteur cimentier devrait connaître une poursuite du ralentissement de la consommation nationale pour l'année 2013, imputable à la réduction de l'auto-construction, à la diminution des autorisations délivrées aux promoteurs et à la décélération des nouveaux chantiers d'infrastructures. Pour mémoire, le secteur avait déjà connu un ralentissement de la consommation de -1,6% en 2012. À fin octobre 2013, les ventes nationales de ciment ont atteint 12,3 millions de tonnes, en baisse de 9,1% par rapport à la même période de 2012. La région du sud dans laquelle le groupe opère, a connu, quant à elle, une diminution de 8,8%. «Notons toutefois que le groupe anticipe un second semestre plus favorable que celui de l'année dernière (-12,5% au deuxième semestre 2012) grâce à une bonne campagne agricole», arguent les analystes de BMCI Bourse. Le deuxième élément pris en considération par les analystes est que le groupe cimentier, contrairement à ses concurrents, accuse du retard dans son plan d'investissement, qui risque de l'empêcher de profiter pleinement de la reprise du marché. Autre fait, suite à l'élargissement des capacités déjà installées et à l'implantation de nouveaux opérateurs, la concurrence devrait s'intensifier induisant probablement une baisse progressive des marges du groupe. Premiers signes de baisse Notons que dans un contexte de ralentissement de l'activité économique et d'intensification de la concurrence, Ciments du Maroc avait affiché des indicateurs opérationnels en baisse par rapport au premier semestre 2012. Le chiffre d'affaires consolidé, au terme du premier semestre 2013, avait enregistré un repli de 4,6% à 2 MMDH imputable au retrait de 11,8% des volumes vendus du ciment (contre -12,6% pour le marché). De même, le résultat d'exploitation s'est déprécié de 10,5% à 570 MDH sous l'impact de l'accroissement de 5,4% des dotations aux amortissements. Le résultat net part du groupe était ressorti à 483 MDH, en quasi-stagnation par rapport à fin juin 2012. Avec le ralentissement de la consommation de ciment et l'exacerbation de la concurrence, 2013 s'annonce comme une année difficile pour Ciments du Maroc !