Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM)./DR Le CDS a organisé, ce 10 juin, une rencontre autour de «L'intégration ou désintégration de la Méditerranée». Ce mercredi matin, Rabat accueillait une rencontre de haut niveau, organisée par le Centre du développement et de la solidarité (CDS), autour du thème «Intégration ou désintégration de la Méditerranée». Pour en parler, le think tank, dont l'objectif est de «proposer, dans un cadre volontariste et participatif, des axes de programme et des mesures opérationnelles utiles au Maroc», a reçu un panel de haut niveau qui comptait notamment Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM). D'emblée, Sijilmassi a commencé par détailler les actions de l'UpM orientées vers une dynamique de développement et de cohésion. «En face des multiples défis auxquels fait face la Méditerranée, si vous avez des Etats qui coopèrent, vous avez la solution», estime Fathallah Sijilmassi. «C'est précisément tout le sens de l'UpM qui est le cadre de coopération régionale pour traiter l'ensemble des défis de la Méditerranée», a poursuivi le secrétaire général de l'UpM. «Au-delà des défis sécuritaires, il y a les aspects liés à la compétitivité», poursuit le secrétaire général de l'UpM, soulignant «l'importance de l'équilibre entre sécurité et développement». Cela passe principalement via «l'emploi des jeunes», a-t-il estimé. Fathallah Sijilmassi a aussi insisté sur la nécessité de marier «le top-down et le bottom-up». «Il faut aller à la fois dans les deux sens (...). Il faut que nous sortions de la logique Nord-Sud pour devenir les acteurs de notre propre avenir». Centralité de la Méditerranée Parmi les questions abordées, lors de cette conférence, la crise libyenne, les drames liés à la migration, la radicalisation politique, mais aussi religieuse. Pour le CDS, qui s'appuie sur le livre «Mare Nostrum, la fin d'une utopie», de l'historien Fernand Braudel, il n'y a pas aujourd'hui de «centralité unissant l'Europe et l'Afrique». «Hormis l'Université euro-méditerranéenne de Fès, rien de concret ne vient étayer cette centralité de la Méditerranée». Au contraire, le CDS estime qu'aujourd'hui que «nous assistons, impuissants, à la désintégration de l'aire sud-méditerranéenne». Etaient présents également à la rencontre, Rupert Joy, ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, et Roberto Natali, ambassadeur de l'Italie au Maroc.