Pari gagné pour Ciments du Maroc. Le cimentier, qui entamait au début de cette année la mise en place d'une stratégie pour améliorer son rendement, récolte à la fin de ce premier semestre les fruits de son labeur. Si on ajoute à cela un marché qui reprend de plus belle, les résultats en consolidé arrêtés à fin juin 2011 se révèlent à la hauteur de l'optimisme affiché par le management au moment de la publication des résultats de 2010, qui étaient par ailleurs plus timides que ceux annoncés cette semaine. En effet, l'évolution du marché de ciments de 7,2% a pleinement profité aux ventes de la filiale d'Italcementi Group. Les ventes en volume de Ciments du Maroc et de sa filiale Indusaha ont enregistré une progression de 4,3%. En valeur, la progression est de 4,7% par rapport au premier semestre 2010. Le chiffre d'affaires passe en fait de 1,9 milliard de DH à 2 milliards. Sur le plan opérationnel, «l'amélioration des conditions d'exploitation, générée en particulier par l'usine Aït Baha, a permis de contrebalancer l'augmentation continue des prix d'achat des combustibles solides», souligne-t-on à Ciments du Maroc. L'excédent brut d'exploitation s'établit à 892 millions de DH, en progression de 17,6%, ayant été «très favorablement impacté par l'augmentation de la production de l'usine d'Aït Baha» et par la réduction concomitante des achats de clinker», précise le management du cimentier. L'excédent brut d'exploitation représente ainsi 43,9% du chiffre d'affaires opérationnel, contre 39,1% au premier semestre 2010, soit une progression de 4,8 points. Dans ce contexte, le résultat d'exploitation enregistre une progression de 3,5% à 675 millions de DH, compte tenu de la forte augmentation des dotations aux amortissements générées par l'usine d'Aït Baha. Le résultat financier, de son côté, intégrant une stabilité des dividendes reçus au titre de la participation dans la société Suez Cement Company, et une augmentation des charges financières due au financement de l'usine d'Aït Baha, génère un produit net de 80 millions de DH, en repli de 9 millions de DH. In fine, le résultat net du premier semestre 2011 s'établit à 579 millions de DH, en progression de 4% comparativement à celui enregistré au premier semestre 2010. La capacité d'autofinancement ressort ainsi en progression de 20,2% pour s'établir à 790 millions de DH. Les résultats de ce premier semestre donc répondent largement aux ambitions du management du cimentier. Le second semestre sera-t-il plus prospère ?