Avec une progression de 60% de son chiffre d'affaires en 2012 sur la destination, RAM assure ses acquis. De nouvelles dispositions commerciales seront prises pour s'adapter aux tendances de la clientèle burkinabé. 40.000 passagers voyagent chaque année sur cette ligne. RAM occupe 10% du trafic global du pays, mais la concurrence monte. Royal Air Maroc (RAM) compte très vite renforcer ses prises de position sur ce marché d'Afrique de l'Ouest. En milieu de semaine dernière, lorsque les responsables de la compagnie scellaient un important partenariat avec le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), ils n'ont également pas manqué d'annoncer quelques nouvelles dispositions pour développer la destination. Ces mesures porteront principalement sur une adaptation aux nouvelles tendances d'achat et de réservation de billets, observées auprès de la clientèle subsaharienne. La représentation commerciale burkinabé, qui ne dispose aujourd'hui que d'une agence en plein centre-ville d'Ouagadougou, devrait ainsi bientôt ouvrir un nouveau guichet pour la commercialisation de billets au niveau de l'aéroport international de la capitale burkinabé. RAM-Burkina devrait également voir ses effectifs augmenter pour s'adapter à la progression du marché. De nouveaux agents commerciaux seront recrutés pour renforcer l'équipe existante. L'objectif est de jouer la carte de la proximité avec le client burkinabé, en multipliant les points de vente. Pour Mohamed Benouar, représentant régional de la RAM pour le Burkina Faso, il s'agit également de conserver les parts de marché de la compagnie sur cette destination, surtout avec le lancement, en 2013, de deux nouvelles lignes concurrentes. Actuellement, nous occupons 10% du trafic global des passagers sur la destination Ouagadougou». Croissance Avec une croissance de 60% de son chiffre d'affaires en 2012 par rapport à 2011, RAM reste toutefois bien confiante et sûre de ses acquis sur le marché burkinabé. Mise en route depuis 2005, 40.000 passagers, en moyenne, sont transportés chaque année sur la ligne Casablanca-Ouagadougou. Plus de 80% de ce trafic sont essentiellement constitués de transitaires, via le hub casablancais, entre l'Europe et le Burkina Faso. Aujourd'hui, 5 vols hebdomadaires relient les deux capitales africaines. Cette fréquence devrait passer à un vol/jour sur la période allant de fin juin à mi septembre. De plus, de bonnes retombées commerciales et en termes de volume de trafic, sont également attendues de la mise en œuvre du partenariat conclu avec le Fespaco, tout au long du déroulement de ce grand évènement du cinéma panafricain. Il faut savoir, par ailleurs, que la destination est dans le collimateur de plusieurs compagnies internationales. Tunisair et Turkish Airlines, par exemple, y ont récemment jeté leur dévolu avec pour principales cibles la diaspora burkinabé.