Fiat est en passe d'achever sa mutation. Un long processus qui, une première fois, l'a sauvé d'une faillite promise, avant de lui épargner les soubresauts de la récente crise économique mondiale. Tout le mérite revient à son patron, Sergio Marchionne. Un homme perspicace qui a très tôt compris et fait comprendre que pour sa viabilité sur le long terme, Fiat devait à la fois s'internationaliser, mais aussi se focaliser sur ce qui a toujours fait sa renommée: les petites voitures. Dans ce segment bien précis, la maison turinoise a une légitimité historique. Avant l'actuelle 500, il y eut par ordre chronologique inversé la Uno, puis la Panda, puis la 127 et avant elle, la première 500 et la 600. Même lorsqu'il était question d'une voiture plus spacieuse, les dimensions restaient contenues, à l'image de la 600 Multipla (1955) que l'on pourrait considérer, à juste titre, comme l'ancêtre des minispaces. Partant de cet héritage, la plus grande firme italienne a décidé d'enfanter ce qui constitue actuellement l'offre la plus large en voitures citadines. Une stratégie qui porte déjà ses fruits puisque, malgré un marché automobile italien à son seuil le plus bas depuis 40 ans (!), Fiat a pu tirer son épingle du jeu durant 2013 avec des croissances à deux chiffres sur les plus gros marchés européens. Merci aux Panda, Panda 4x4, Punto, 500, 500C, 500L, 500L Living et 500L Trekking qui, dans la feuille de route tracée par Marchionne et son staff, ont réussi le pari d'être systématiquement «shortlistées» par les acheteurs de voitures urbaines. Tel est le fruit d'une mutation que Sergio a orchestré avec brio.