A l'heure où les constructeurs automobile européens stagnent, Fiat fait figure d'outsider. Chiffre d'affaires en hausse, bénéfices retrouvés et action revalorisée à la bourse… Profitant de cette conjoncture, la firme turinoise dévoile quelques nouveautés comme la future Bravo. Tout va pour le mieux au sein de la «Fabbrica Italiana di Automobili di Torino», c'est-à-dire Fiat Auto Spa. Après plusieurs années de déconfiture financière suite à une importante crise traversée en 2001-2002, le groupe automobile turinois qui regroupe les labels Fiat, Alfa Romeo et Lancia s'apprête à clôturer un exercice 2006 ultra positif. En attestent ses derniers chiffres communiqués. En effet, Fiat Auto, annonce avoir dégagé un bénéfice d'exploitation de 51 millions d'euros au troisième trimestre (après une perte de 85 millions d'euros un an auparavant), tandis que son chiffre d'affaires net s'établit à 5,5 milliards d'euros, soit une hausse de 27,6%. Ce sont là des résultats (le bénéfice notamment) exactement conformes au consensus initial du constructeurs, mais également en phase avec les prévisions des analystes. Derrière ces résultats financiers, il semblerait que le groupe turinois ait récolté les fruits de l'efficacité de sa politique industrielle. Axée sur la réduction des coûts et la formation d'alliances avec d'autres constructeurs automobiles, comme l'indien Tata, sa stratégie lui a donc permis d'engranger à chaque trimestre de l'année en cours des bénéfices au niveau de sa division automobile. A côté de cela, le constructeur italien profite aussi de l'engouement commercial que connaît sa gamme sur le Vieux Continent, et ce même si certains s'accordent à minimiser ce facteur, arguant que Fiat Auto continue de réaliser l'essentiel de ses bénéfices au Brésil. Et ses performances commerciales concernent notamment les succès notables enregistrés par les modèles Panda et Grande Punto. Deux best-sellers, qui comptent parmi les meilleures progressions des volumes de ventes sur les principaux marchés européens. Même que depuis 2006, la Grande Punto, est non seulement la voiture la plus écoulée en Italie, mais elle occupe aussi le haut du tableau dans les principaux hit-parades des ventes sur plusieurs pays d'Europe Occidentale. Du coup, le cinquième constructeur automobile européen profite de «SA» conjoncture favorable pour lever le voile sur quelques unes de ses futures productions. Il s'agit d'une part de la future Bravo, ainsi que de la Linea. La première, appelée à remplacer l'actuelle Stilo sera lancée au début 2007. Ses atouts : un style fort et inédit, des arguments mécaniques convaincants (châssis et Diesel de pointe) et un habitacle spacieux, dont un coffre de 400 litres (soit le plus grand du segment). De quoi lui permettre de briller, justement dans le segment le plus concurrentiel en Europe, celui des berlines compactes. Plus proche de nous dans le temps, sera lancée la berline Linea : une variante tricorps de la Grande Punto. Destinée aux marchés du pourtour méditerranéen friands de ce type de berline (à carrosserie 4 portes), la Linea est là encore une preuve que les ingénieurs de Fiat ont affûté leurs armes : greffe de malle réussie esthétiquement, empattement allongé de 9 cm par rapport à la Grande Punto et coffre offrant un volume de 500 litres. Bref, le redressement de Fiat se confirme, tournant l'une des pages les plus sombres de ce constructeur bientôt centenaire. D'ailleurs, pour accompagner cette renaissance, un nouveau logo sera bientôt adopté par toute la gamme. Le renouveau passe aussi et avant tout par l'image.