Un appel d'offres a été lancé en mars 2013 pour l'élaboration d'un plan de développement des Chambres de commerce, d'industrie et des services ainsi que de leur fédération. Le «cahier des prescriptions spéciales» détaille ce nouveau projet. Une question se pose de facto, cette réforme sera-elle la bonne ? 135 jours, c'est le délai imparti au cabinet d'étude qui sera bientôt mandaté pour réaliser une feuille de route qui donnera lieu à la réforme des chambres de commerce. L'appel d'offres a officiellement été lancé par le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique il y a un an, le 20 mars 2013. Dans le détail du «cahier des prescriptions spéciales», en la possession des Inspirations ECO, il s'agit concrètement de la réalisation d'une étude pour l'élaboration d'un plan de développement des Chambres de commerce, d'industrie et de services ainsi que de leur fédération. Ce travail se déclinera autour de cinq phases qui devront aboutir à une feuille de route clairement établie. Est-il utile de rappeler que l'organisation administrative des CCIS est actuellement régie par un règlement provisoire datant de 2002, signé conjointement par le ministère de tutelle et le ministère de l'Economie et des finances, lequel fixe les conditions de recrutement et de rémunération de leurs responsables ? «Les différentes mutations qu'a connues la scène économique ont vu une évolution importante en matière de structures d'appui au développement économique, particulièrement au niveau régional et local», c'est dans ce sens un des principaux points avancés par la tutelle et ayant motivé le lancement de cette réforme. D'une manière générale, il a été noté que dans ce contexte les Chambres de commerce, d'industrie et de services (CCIS) «rencontrent des difficultés majeures aussi bien au niveau interne qu'au niveau externe». Ces mêmes difficultés entraveraient leur bon fonctionnement et agiraient négativement sur leur positionnement sur la scène économique locale, nationale voire internationale. Dans la liste des causes énumérées de ces dysfonctionnements, la tutelle relève qu'elles sont liées essentiellement aux aspects suivants, à savoir la prédominance du caractère politique sur les travaux de l'AG, l'hétérogénéité des profils des membres constituant l'AG et la faiblesse d'une représentativité réelle des secteurs, de même que la faiblesse de l'enveloppe budgétaire allouée à ces établissements, ainsi que des ressources humaines non adaptées aux besoins des activités qui devront être développées. Ceci sans oublier l'absence d'une stratégie efficace de communication envers les ressortissants de certaines CCIS, la multiplicité des intervenants en matière de contrôle de l'exécution des budgets des CCIS. Tous ces éléments poussent aujourd'hui à une action concrète qui permettra aux chambres de commerce de faire peau neuve et de répondre aux impératifs économiques nationaux. Nouvelle version Les Chambres de commerce sont aujourd'hui appelées à jouer un rôle fondamental dans l'économie nationale. Ces dernières devront désormais dans leur nouvelle version présenter «des moyens et des mécanismes rénovés susceptibles de diriger l'action de ces établissements vers un meilleur rapport coût/rendement». Elles devront assurer l'accompagnement des différentes stratégies sectorielles, encourager l'existence d'un environnement économique concurrentiel en constante mutation et répondre à l'impératif de la productivité et de la compétitivité sur les marchés pour les entreprises. Rappelons qu'en 2010, une réforme avait déjà été engagée. Il s'agissait d'une «plus grande implication» de ces administrations dans la gestion des marchés de gros, des abattoirs, des expositions et foires. Il était également question d'élargir leurs champs d'implication en matière de création et de gestion de zones industrielles et de centres de formation. Ceci sans oublier l'introduction de prestations de services moyennant rémunérations.