Après s'être attaqué à Edith Piaf, Olivier Dahan continue sa lancée sur les grandes figures populaires avec Grace Kelly. Nicole Kidman aura-t-elle un oscar dans le rôle de la princesse-actrice ? En attendant la réponse, on peut aller voir le film qui suscite des avis assez partagés. Lorsqu'elle épouse le prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense star du cinéma, promise à une carrière extraordinaire. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood, pour incarner Marnie dans son prochain film, mais c'est aussi le moment où la France menace d'annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la princesse. Grace est déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consume encore ou devenir définitivement son altesse sérénissime, la princesse Grace de Monaco. Après avoir lu attentivement le scénario du long-métrage consacré à leur mère, la famille princière de Monaco, composée du prince Albert II et des princesses Caroline et Stéphanie, n'a pas voulu être associée au projet. Elle a ainsi expliqué que l'histoire avait été inutilement glamourisée et comportait de nombreuses inexactitudes historiques, en plus de scènes purement fictionnelles. La famille princière a envoyé ses corrections à la production. N'ayant pas eu accès au château princier, l'équipe du film a reconstitué les appartements de la princesse Grace. Le décor monumental de 1.500 m2 a été construit, non pas à Monaco mais à Lint (15 km d'Anvers) dans le royaume de Belgique. D'ailleurs, comme le Monaco des années 60 fût difficile à reconstituer dans la Principauté, c'est à Menton et en Italie que l'équipe du film a délocalisé le tournage. «Grace de Monaco» a donc fait l'ouverture du 67e Festival de Cannes, le 14 mai 2014 et fait désormais partie de la compétition. Godzilla a 60 ans Pour les 60 ans du monstre, le réalisateur Gareth Edwards rend hommage à Godzilla avec un film mettant en vedette Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston et Ken Watanabe. Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante... Le réalisateur Gareth Edwards et son équipe de designers s'inspirèrent de tous les looks précédents de Godzilla pour créer celui du film. Son design est basé, selon le réalisateur, sur le physique d'un ours et celui d'un dragon du Komodo. Sa tête est en particulier inspirée de celle de l'ours, du chien et de l'aigle. Ce relooking n'a visiblement pas que des partisans, puisque des fans japonais se sont plaints, le trouvant... trop gros. Certains sont même allés jusqu'à renommer la créature «Godzilla Deluxe». Le réalisateur décrit Godzilla comme un anti-héros, une sorte d'incarnation de la colère de la nature, plutôt que comme l'adversaire des héros du film. Les véritables monstres seraient alors les multiples adversaires auxquels Godzilla a dû faire face au cours de sa carrière, et qu'il retrouve pour certains dans cette version occidentale. Comme dans Monsters, le premier film du réalisateur, l'environnement est au cœur du conflit, avec les dérives technologiques de l'homme réveillant Mère Nature, symbolisée par la toute puissance de Godzilla. Godzilla nous est montré couvert de chéloïdes. Ce choix esthétique est tiré du Godzilla original (1954) qui avait été irrémédiablement marqué pour évoquer les marques similaires des survivants aux bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, renforçant par ailleurs l'idée selon laquelle le monstre a vu le jour suite aux armes nucléaires utilisées durant cette période.