La restructuration du transport se poursuit. Après plusieurs mois d'attente, un arrêté du ministre des Transports relatif aux modalités d'utilisation du dispositif de mesure de la vitesse et de contrôle du temps de conduite vient tenter de mettre de l'ordre dans l'anarchie qui règne dans le secteur. Selon la nouvelle réglementation, les véhicules qui sont obligés de mettre en place des dispositifs de mesure de vitesse doivent avoir des feuilles de route homologuées. Celles-ci comprennent en outre la date et le lieu de la prise et fin du service et le relevé cumulatif du compteur kilométrique. Bien évidemment, cette feuille de route qui ne peut être utilisée que par un seul conducteur doit être renouvelée à la fin du service. En clair, ce dernier doit utiliser une autre feuille de route au moment où il prend en charge la conduite du véhicule après son temps de repos. Selon la réglementation marocaine, la durée de repos obligatoire «correspond à la partie interrompue au cours de chaque période de 24 heures, durant laquelle le conducteur doit être libre de disposer de son temps». Cette durée a été fixée à au moins 12 heures. En clair, dans chaque 24 heures écoulées après la fin de son temps de repos journalier précédent, le chauffeur doit avoir pris un temps de repos journalier. Agréments problématique Pour le conducteur qui participe à la conduite en équipage (deux chauffeurs), il doit durant les 30 heures avoir pris un temps de repos journalier d'au moins 12 heures. Quant au total de la durée de conduite cumulé, il ne doit pas dépasser 9 heures durant la période de 24 heures. Durant son service, le conducteur doit respecter une pause obligatoire d'au moins 45 minutes tous les 4h30 min. Cette pause peut être remplacée par d'autres d'au moins 15 minutes, chacune intercalée dans la période de conduite. Durant ce temps de repos, le dispositif de contrôle doit être maintenu en état de fonctionnement. En cas de panne de ce dispositif, le conducteur devra reporter manuellement les indications relatives au temps de conduite et de repos. À noter que ces nouvelles dispositions réglementaires concernent tous les véhicules nécessitant des permis D, E (D) ou C et E(C). Elles concernent aussi tous les conducteurs (salariés ou non à temps partiel ou non) de véhicules aussi bien du transport urbain qu'interurbain ou de marchandises. Mais la difficulté sera d'appliquer ces dispositions, notamment au transport de voyageurs que le ministre Karim Ghellab tente de structurer et de libéraliser depuis toujours, mais en vain. Selon les professionnels, le grand obstacle à cette réforme réside dans les agréments très répandus dans le secteur.