Jouant le rôle d'une i30 avec malle dans la gamme Hyundai, l'Elantra a bien des chances d'inquiéter la concurrence. Qualités routières et bon diesel disponible en boîte automatique, complètent le tableau idyllique de cette nouvelle compacte que nous avons testée sur près de 700 km. Présentée en avant-première nationale, la nouvelle Elantra constituait la grande surprise du stand Hyundai lors du dernier salon Auto Expo. Quelques mois après, son lancement commercial devient effectif après l'arrivage des premiers stocks chez Global Engines, l'importateur de Hyundai au Maroc. Ce dernier a organisé le week-end dernier des essais-presse nationaux à travers lesquels les journalistes ont pu relier Casablanca à Ifrane au volant de la nouvelle Elantra. L'occasion de tester cette berline dans toutes les configurations possibles, de la ville à l'autoroute, en passant pour les routes nationales ou secondaires, pour apprécier ses qualités dynamiques et sa stabilité à toute épreuve, même lorsque la pluie s'est invitée. Une très jolie robe... Difficile d'aborder la nouvelle Elantra sans s'attarder sur sa silhouette. Au premier abord, cette coréenne dégage une sensualité immédiate. Sans excès, ni faute de mauvais goût, ses lignes tendues, ses nervures latérales et autres effets de style lui confèrent un look bien dans l'air du temps et surtout en totale harmonie avec le reste de la gamme. Cela va notamment pour le dessin de ses projecteurs et son toit arqué qui se prolonge vers une malle sculpturale. Si bien que l'Elantra pourrait se confondre dans le décor d'un showroom, entre sa petite frangine, l'Accent, à sa grande sœur, l'i40. L'œil averti, ou tout au moins, celui qui sait lire une fiche technique, distinguera aussitôt la différence entre ces trois berlines tricorps. En effet, mesurant 4,55 mètres de long, l'Elantra rend 24 cm à l'i40 et prend 18 cm d'avance sur l'Accent. Un gabarit assez élancé pour lui permettre de faire voyager confortablement toute une famille. Une vocation familiale Un constat que nous avons pu vérifier par nous-mêmes, en emmenant trois autres confrères et leurs bagages, dans un confort digne d'une berline moyenne. Avec 420 litres de volume, le coffre a avalé 4 trolleys, gardant encore un peu d'espace. Seul bémol : son couvercle aurait gagné à disposer d'une fente ou poignée intérieure pour être refermé sans se salir les mains lorsque la malle est sale ou mouillée de pluie. Finition soignée, espace aux jambes généreux à l'arrière et foultitudes de détails bien pensés rappellent que le «made in Korea» a bien progressé. Clin d'œil à la ligne extérieure, la planche de bord arbore un dessin tout en vague, avec une belle console centrale et une instrumentation aussi lisible qu'agréable à regarder. Sur les trois finitions disponibles à savoir, Confort, Maestro et Elite BVA, notre préférence est logiquement allée pour cette dernière qui est la plus fournie (radar de recul, boite à gants réfrigérée, rétros rabattables électriquement...). Pourtant, dès le premier niveau, l'équipement s'avère complet avec notamment la climatisation, l'ordinateur de bord, l'autoradio CD-MP3 avec ports Aux et USB, les phares antibrouillard, le capteur de crevaison, etc. L'Elantra Maestro va plus loin, ajoutant le régulateur de vitesse, la clim' auto bizone, les capteurs de pluie et de luminosité, l'interface Bluetooth, les jantes alu' de 16'',etc. Une belle tenue de route Ceci alors que sur toutes les versions l'arsenal sécuritaire se veut complet, incluant 6 airbags et l'ABS couplé au contrôle électronique de stabilité (ESP). Ce dernier dispositif, combiné à de bons trains roulants, dont des suspensions bien tarées, participe à la bonne adhérence du véhicule. Sur les voies tortueuses des routes secondaires entourant Ifrane, l'Elantra nous a agréablement surpris par son comportement dynamique exempt de toute critique, surtout qu'elle est servie par le bon 1.6 CRDi, fort de 128 ch pour un couple de 260 Nm. Si la version automatique (Elite BVA) nous a gratifié d'un réel confort, la boite manuelle nous a séduit encore plus, permettant de mieux exploiter toute la puissance de ce diesel. La présence d'une sixième vitesse dans l'étagement des deux boîtes, contribue à la sobriété de l'engin, avec une consommation inférieure à 5 l/100 km en milieu extra-urbain. C'est sur tout cela que pourra capitaliser l'Elantra pour séduire une clientèle plus que jamais attentive au budget, comme au rapport prix/équipement, et c'est là où les prix, allant de 199.000 à 229.000 DH, paraissent plus que jamais bien étudiés.