Masterchef Maroc s'est offert un jury de qualité cosmopolite et d'horizons différents. Deux générations différentes tout en respectant la parité, le jury composé de Chef Moha, Chef Khadija Bensdira, Chef Myriam Ettahri et Chef Ramzi El Bouab apportent expérience et savoir- faire qu'ils mettent au service des heureux candidats. Chef Moha «Dans la cuisine, il faut être juste, précis et observateur. Ils n'ont pas le droit à l'erreur» La cuisine est une histoire de famille et une histoire de ville et d'environnement. Celui qu'on ne présente plus a puisé sa passion dans Marrakech, sa ville. Diplômé de l'Ecole hôtelière de Genève, Chef Moha est un véritable érudit de la cuisine marocaine. Après avoir fait ses preuves dans plusieurs établissements européens réputés, il rentre au Maroc après 14 ans pour créer son propre restaurant, un riad situé dans la médina de Marrakech, où il officie tout naturellement en tant que Chef de cuisine. «Pour être MasterChef , il faut passer par tous les échelons. Moi j'ai commencé par l'hôtellerie et j'ai été à la fois standardiste, commis, serveur. C'est important de passer par toutes les étapes avant de gérer sa propre cuisine». Il participe également au rayonnement de la cuisine marocaine partout dans le monde et en particulier en Europe. «Ces jeunes ont une chance inouïe, ils ont 3 mois pour devenir chef alors que nous on a passé une vie entière pour arriver à ce titre». Chef Khadija Bensdira «Les Marocains vont être bluffés par l'émission» C'est l'ambassadrice de la cuisine marocaine dans le monde. Cette lauréate de l'Ecole de tourisme et d'hôtellerie de Marrakech a officié en tant que professeur à l'Ecole hôtelière de Fès. Elle enchaîne ensuite avec un parcours académique à Liège où elle devient en 1977 la première diplômée des Etudes supérieures pédagogiques d'hôtellerie. Deux ans plus tard, elle est nommée Chef des cuisines à l'Ecole hôtelière de Touarga dont le but est de sauvegarder les recettes traditionnelles authentiques. Elle décroche ensuite le titre d'Ambassadrice de l'Art culinaire marocain en 2000, un an avant de contribuer à l'élaboration de l'ouvrage «Délices de la Méditerranée». «Je ne le dis pas parce que je veux faire de la publicité, je le dis parce que je le pense profondément. J'ai fait beaucoup d'émissions culinaires dans ma vie mais MasterChef, c'est particulier. L'émission apporte autre chose au spectateur marocain. Je pense que les Marocains vont être bluffés par l'émission». Chef Myriam Ettahri «Quand un candidat que j'aime beaucoup est éliminé, cela se voit» Rien ne la prédestinait à une carrière dans la cuisine et pourtant. Celle qui prétend qu'elle découpait déjà des images de cuisine avant de savoir lire et écrire est considérée aujourd'hui comme la représentante de la nouvelle génération de chefs cuisiniers marocains. Cette globetrotteuse a sillonné le monde en commençant son parcours par un Bachelor en commerce international à l'université McGill pour finalement changer de cap et bifurquer vers des études d'art culinaire à l'académie le Cordon bleu au Canada. Son diplôme en poche et des idées plein la tête, elle décide d'aller découvrir la culture orientale auprès du Chef Pierre Gagnaire à Dubaï. Son riche parcours professionnel l'a menée jusqu'en Europe puis à Singapour et en Australie avant de revenir au Maroc et plus particulièrement à Fès puis à Casablanca. «C'est un rythme effréné et c'est un travail phénoménal. Mais le résultat est incroyable. Je suis fière du résultat même si au niveau humain, l'émission a été difficile pour moi. J'assume ma sensibilité et je ne la cache pas. Quand un candidat que j'aime beaucoup est éliminé, cela se voit». Chef Ramzi El Bouab «Je ne m'attendais pas à un tel niveau des candidats» Ramzi El Bouab figure parmi les plus jeunes Chefs étoilés de France. Dans sa famille, l'amour pour la cuisine se transmet de père en fils. De père hôtelier, il poursuit son parcours académique dans la prestigieuse école supérieure de cuisine française, Grégoire Ferrandi, avant d'entamer un parcours professionnel hors du commun. Il compte parmi ses mentors, Joël Robuchon et Michel Gerrard, tous deux détenteurs de trois prestigieuses étoiles au célèbre Guide Michelin. Après 10 ans d'expérience à l'étranger, il rentre au Maroc où il tient actuellement son propre restaurant, connu sur la place casablancaise. Ramzi El Bouab est la personnification de la cuisine française raffinée à laquelle il ajoute des touches nationales, pour le plus grand plaisir des candidats qui devront se surpasser en créativité pour lui présenter des dressages hauts en couleurs. Il est dans le gastronomique, il fait de la cuisine de bistrot avec des épices marocaines, généreuses. «On est venu me chercher dans mon restaurant. J'étais flatté mais je me suis posé la question : Comment gérer 3 mois de tournage et laisser mon restaurant? J'ai recruté un Chef qui m'a remplacé. Je ne regrette pas cette expérience car les candidats nous ont surpris. Je ne m'attendais pas à un tel niveau».