Achevée il y a un peu plus d'un mois, l'année 2014 continue à renseigner sur le bilan des activités des entreprises. Parmi elles, RCI Finance Maroc a annoncé un chiffre d'affaires annuel de 1,2MMDH et plus de 13.400 dossiers de financement. Ces résultats qui donneraient le tournis à la concurrence ne sont que logiques lorsqu'on sait que cette filiale du groupe Renault finance le premier opérateur automobile du pays. Face à la captive financière du losange qui performe et surperforme, les autres organismes de financement tentent tant bien que mal de tenir le coup. Certains pactisent avec d'autres enseignes automobiles, tandis que d'autres revoient leurs taux et leurs process pour améliorer dans leurs formules ce qui peut l'être. À y réfléchir plus longuement, ce secteur d'activité aurait bien besoin de se réinventer. À l'heure où la LOA est en train de se chercher une seconde vie et où les crédits auto, leasing et autres formules classiques sont en passe de devenir surannées, il serait temps d'innover vers de nouvelles solutions de financement, assorties à des avantages et ouvertes à plus de clients. On pense notamment aux personnes non-bancarisées, mais solvables, ainsi qu'à des crédits offrant l'assurance ou la vignette. Puis surtout, il y a des formules qui méritent que l'on s'y intéresse de plus près, comme le «crédit ballon» dont les mensualités ne concernent généralement qu'une partie de la valeur du véhicule et sont suivies par un dernier loyer correspondant à la cote de revente en fin de financement. Le client peut alors soit acquérir son auto, soit la revendre et reprendre un autre crédit. Un cercle vertueux qui permettrait de changer régulièrement de véhicule et partant, participerait à la croissance du marché.