Dis-moi combien tu es classé, je te dirai qui ne t'aime pas. 89e ! C'est le classement hideux qui a été infligé cette année au Maroc, injustement comme d'habitude, par une organisation obscure du nom de «Transparency International». Cette officine maussade – vous voyez ce que je veux dire - est connue mondialement pour ses positions orientées systématiquement contre le Maroc. Depuis sa création, il n'y a pas eu une année où elle n'a pas pris un malin plaisir à ridiculiser notre pays et à l'humilier afin, en dernière instance, de le rabaisser aux yeux de tous ses nombreux admirateurs à travers le monde. Son objectif inavoué, vilain mais vain, est de ternir l'excellente image de notre pays au niveau international, d'où, d'ailleurs, son appellation arrogante et pompeuse: «Transparency International» ! D'abord, pourquoi «Transparency» ? Avant d'essayer de répondre à cette question, je dois préciser pour les non anglophones non avertis, que ce terme bizarroïde veut dire, «transparence », qui signifie, pour les francophones érudits, en tout cas selon mon fidèle dico, «visibilité rendue possible grâce à l'absence de coloration ou d'obstacle au passage de la lumière».Vous voyez déjà, à partir de cette simple définition, que cette organisation est foncièrement malintentionnée. En vérité, ce que ces gens-là nous reprochent, c'est, justement, notre «absence de coloration» et «d'obstacle au passage de la lumière». En d'autres termes plus clairs, c'est parce que nous ne rougissons jamais quand nous donnons du bakchich – ou que nous en recevons - et qu'en plus, nous le faisons toujours en pleine lumière, c'est à dire, comme on dit chez nous, «avec notre visage rouge». Pourtant, ces voyous de voyeurs délateurs passent leur temps à nous épier en essayant par tous les moyens de nous surprendre la main dans le sac. Il faut dire, comme je viens d'ailleurs de le dire, comme on ne s'en cache jamais, et que nous, contrairement à bien d'autres, on fait ces «choses» en toute transparence, ils n'ont pas beaucoup de mal à découvrir le pot aux roses, pardon, LES pots. Et après ? Me diriez-vous. Qu'on soit 89e à leur funeste classement ridicule ou dernier, qu'est ce que ça change ? Entre nous, pas grand-chose, sauf, je dois vous l'avouer, quand on se compare à d'autres compères pas très loin de chez nous. Tout à l'heure, quand j'ai lu sur un site Internet ce titre si ronflant et si emphatique - je vous jure que c'est authentique : «Transparency International 2009» : Tunisie, pays le plus transparent d'Afrique du Nord ! ça m'a fait vraiment mal. C'est vrai que quand j'ai appris par la suite que la Tunisie n'était que le 65e pays dans le monde en terme de transparence dans le secteur public sur un total de 180 pays, je me suis dit qu'il n'y avait pas de quoi pavoiser. Mais toujours est-il qu'ils ont fait mieux que nous. Maintenant, on a quand même une grande consolation : nous sommes beaucoup mieux classés que l'Algérie. C'est toujours ça de gagné. Ah oui ! J'avais oublié : eux, ils ont gagné leur place pour le Mondial. Et pas nous. Mais, là aussi, ça doit être sûrement un coup de Transparency International. Voyeurs, allez voir ailleurs !