Diversification. S'il y a bien un terme à retenir de cette deuxième étape de la Caravane de l'Export au Bénin, ce serait sans doute celui-ci. Abdelatif Maâzouz, le ministre du Commerce extérieur, est venu à Cotonou avec un message clair : chercher d'autres secteurs de coopération et élagir les domaines d'échange entre le royaume et ce pays d'Afrique de l'Ouest. Cela passera par deux grandes actions. La première sera l'insitutionalisation des relations d'affaires bilatérales, à travers «la création d'une commission mixte, dont la mission sera de chercher d'autres filières d'échange, autres que le coton, du côté béninois, et les conserves de poisson, du côté marocain». De fait, les importations du royaume en provenance du Bénin restent limitées et croissent de façon très relative en fonction des années, vacillant entre des valeurs de 3 à 7 millions de dirhams. Le coton et les épices en constituent les produits dominants. Nouveaux créneaux Du côté marocain, on pense désormais miser sur d'autres créneaux. «L'agroalimentaire, l'énergie et les BTP seront les principaux vecteurs de nos investissements au Bénin», explique Saad Benabdellah, directeur général de Maroc Export. De fait, les réelles opportunités qui restent à saisir sur le marché béninois sont principalement au niveau de l'industrie pharmaceutique, des composants automobiles, des produits finis du textile, ainsi que de l'aluminium. Pour le premier secteur, la filière du générique a du succès. La seconde grande concrétisation est la signature d'un mémorandum d'entente entre Maroc Export et l'organe public béninois de promotion des exportations. Le fond de ce partenariat porte sur une mutualisation des initiatives de promotion des échanges et des investissements dans les deux sens. Un autre acquis est constitué par l'engagement du gouvernement béninois à mettre en place «une stratégie d'accompagnement des invetissements marocains et la création de joints ventures et de structures de production à invetsissements conjoints». Acquis Par ailleurs, signalons que la valeur globale des échanges maroco-béninois a atteint en 2010 un volume de 29,5 millons de dirhams. Ce chiffre progresse à un rythme assez régulier, caractérisé toutefois, là aussi, à l'instar du Ghana, par un fort avantage commercial du Maroc. Sur le plan juridique, le Bénin bénéficie de l'initiative marocaine en faveur des pays les moins avancés du continent. Cette initiative prévoit de fait l'exonération totale des droits d'importation pour une liste de produits de base originaires de ce pays (bois, coton, café, peaux brutes, cacao, ananas, goyave...). De plus, deux accords liés à l'investissement et à la non double imposition sont également en projet. Maâzouz, n'a bien sûr pas raté l'opportunité pour mettre un peu le pression, comme lors de l'étape précédente, sur le dossier de l'accord commericial et d'invesissement avec l'Union éconmique et monétaire ouest africaine (UEMOA), dont le Bénin est membre.