Un budget de plus de 70 millions de dollars, deux têtes d'affiches hollywoodiennes, un scénario qui a prit plus de 10 ans et un Quentin Tarantino aux commandes. L'histoire se déroule pendant les premières années de l'occupation allemande en France. Une jeune femme menée par le désir de venger la mort de ses parents. Quelque part dans la zone franche, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un groupe de soldats juifs américains qu'il appelle les «Bâtards», pour mener des actions punitives contre les nazis leaders du IIIème Reich. Leurs destins vont se croiser et se jouer autour d'une vengeance. Inglorious basterds se présente comme un film expérimental où Quentin Tarantino propose sa propre relecture décalée du film de guerre. Le réalisateur parle des crimes de guerre avec une admirable simplicité et une spontanéité au niveau de la présentation. Dans ce qu'il a de plus lourd, Tarantino s'arrange toujours pour s'amuser à faire du cinéma. Même si, au niveau de ce nouveau film, le réalisateur de Pulp Fiction n'apporte rien de nouveau, il suit les mêmes recettes que d'habitude, recettes qu'il est le seul à connaître. La bande originale est tout simplement magnifique, faite dans sa quasi-totalité par le grand Ennio Morricone, ainsi que le scénario assez décontracté mettent en exergue la foi absolue de Tarantino dans les pouvoirs du cinéma et sa capacité fabuleuse et naïve à rectifier le cours de l'Histoire.