"My blueberry nights", premier film en anglais du Chinois de Hong Kong Wong Kar-wai, avec la chanteuse américaine Norah Jones dans son premier rôle de cinéma, ouvre mercredi soir le 60e festival de , qui affiche un tout sauf nostalgique pour cette édition anniversaire. Quentin Tarantino, Gus Van Sant, les frères Coen, Emir Kusturica, George Clooney, Brad Pitt... Stars hollywoodiennes, pointures du cinéma d'auteur et jeunes talents à foison se côtoieront sur la Croisette jusqu'au 27 mai pour célébrer avec faste la 60e édition du plus grand festival du film au monde, dont le jury est présidé par le Britannique Stephen Frears.Le coup d'envoi sera donné à 19H15 avec la cérémonie d'ouverture, animée par l'actrice allemande Diane Kruger et retransmise sur Canal+. Un film court de David Lynch, "Absurda", cadeau d'anniversaire du cinéaste au festival, sera présenté à cette occasion. En plus de Wong Kar-wai, la compétition (22 films) opposera certains des créateurs les plus estimés du cinéma contemporain, déjà lauréats de la Palme d'or: le Serbe Emir Kusturica, couronné en 1985 ("Papa est en voyage d'affaires") et 1995 ("Underground"), les Américains Quentin Tarantino ("Pulp fiction", 1994), Joel et Ethan Coen ("Barton Fink", 1991) et Gus Van Sant ("Elephant", 2003). Côté productions françaises, Catherine Breillat présentera "Une vieille maîtresse", Christophe Honoré sa comédie musicale "Les chansons d'amour" et l'Américain Julian Schnabel "Le scaphandre et le papillon". Marjane Satrapi, elle, a adapté en dessin animé sa BD "Persépolis", récit autobiographique de la révolution islamique en Iran. Cannes, c'est aussi le glamour. Le festival en aura sa dose le 24 mai avec la montée des marches de l'équipe de "Ocean's 13", de Steven Soderbergh, avec Catherine Zeta-Jones, George Clooney, Matt Damon, Brad Pitt et Al Pacino, projeté hors compétition en première mondiale. Mais ces derniers ne se contenteront cependant pas des paillettes cannoises. Plusieurs d'entre eux comptent profiter de leur notoriété pour tenter de sensibiliser le public à la guerre civile du Darfour, à ses 200.000 morts et deux millions de déplacés. Mardi, sous un soleil éclatant, les fans commençaient à installer pliants et escabeaux au pied des marches. Les bobines de "My blueberry nights", elles, sont arrivées lundi à Paris avant d'être acheminées à Cannes, prélude à douze jours de rêve éveillé, de paillettes, de stars, d'ambitions artistiques, peut-être de déceptions, en un mot: de cinéma.