L'infrastructure, dont la première phase s'achèvera en 2017, servira à la nouvelle centrale thermique et à l'OCP. Les chantiers pour la mise en place du nouveau port minéralier de Safi sont avancés. Afin de connaître l'état des lieux, Mohamed Najib Boulif, ministre délégué, a effectué une visite de prospection sur l'état d'avancement des travaux de construction de cette importante infrastructure portuaire de Safi, vendredi dernier. Actuellement, les travaux, prévus pour s'achever en 2017 concernant la première phase, sont avancés à un peu plus de 6%. Ce projet d'envergure, qui sera réalisé à terme en trois phases, s'inscrit dans le cadre de la stratégie portuaire nationale à l'horizon 2030. La réalisation de la première phase du nouveau port, situé au sud de Safi, est adjugée à l'entreprise marocaine SGTM et mobilisera des investissements estimés à près de 4 MMDH. Dans sa globalité, le port nécessitera une assiette foncière de près de 4.000 ha. «Les procédures d'expropriations des terrains sont engagées selon les lois en vigueur». Ce projet d'envergure a pour objectif d'accompagner le secteur énergétique, l'industrie chimique et de contribuer au développement du transport maritime des marchandises. Le port répondra dans un premier temps aux besoins d'approvisionnement en charbon, estimés à 3,5 millions de tonnes par an, de la nouvelle centrale thermique de l'Office national de l'eau et de l'électricité (ONEE). La construction de cette centrale avec des investissements de près de 20 MMDH et d'une puissance totale de 1.300 MW, a été confiée au consortium Nareva-International Power et Mitsui. Les activités du futur SPH (Safi Phosphate Hub) de l'OCP s'appuieront également sur le nouveau port. Le groupe a en effet prévu de mobiliser près de 3 MMDH pour la construction de 6 quais dédiés à ses activités pour une capacité de trafic de 14 millions de tonnes par an. Les quais OCP seront conçus pour prendre en charge les flux de soufre, de vrac liquide et de phosphates & engrais. La nouvelle infrastructure donnera un nouvel élan à la requalification urbaine de la ville par la reconversion de l'actuel port en espace de commerce et de croisière. En effet, le déplacement à terme des activités de trafic des phosphates et dérivés vers le nouveau site permettra de libérer l'ancien port. Les activités de ce dernier seront réorientées uniquement vers les secteurs de la pêche et du tourisme.