Ils étaient très nombreux à faire le déplacement, vendredi dernier, pour assister à l'ouverture du grand stade d'Agadir. Après tout le retard accusé dans la construction du stade, l'enthousiasme du public gadiri était à son comble. Il a fallu attendre 9 ans pour découvrir cette enceinte sportive baptisée «Adrar», dont le coût total est estimé à 1 MMDH. Bien que cette ouverture ait été un premier essai programmé par le FIFA afin de déterminer si le stade peut abriter la prochaine Coupe du monde des clubs, plusieurs ministres, en plus de la délégation de la FIFA, ont répondu présents à ce rendez-vous. Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des sports, Aziz Rabbah, ministre de l'Equipement et du transport et Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, ont fait le déplacement à Agadir après la session parlementaire d'automne. Deux matchs amicaux ont en effet marqué cette ouverture. Le Hassania d'Agadir (HUSA) a affronté la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), et l'équipe nationale, son homologue sud-africaine. Les deux rencontres se sont déroulées devant plus de 40.000 spectateurs, soit 95% de la capacité totale du stade où auront lieu, entre autres, quatre matchs de la Coupe du monde des clubs en décembre prochain. S'agissant de l'organisation, le pari a été remporté en termes de sécurité et d'accessibilité du grand public à l'intérieur du stade. Toutefois, les aménagements extérieurs reliant le stade à son environnement immédiat (en particulier les quartiers avoisinants) posent encore problème à cause de la zone où le projet est implanté. Cela a davantage compliqué l'accès pour les piétons et les personnes à mobilité réduite, en l'absence de passages pour les piétons ou encore de moyens de transport. Cette question se doit d'être rapidement résolue, étant à J-58 de la Coupe du monde des clubs. S'agissant de la pelouse, plusieurs intervenants -dont des entraîneurs- ont déploré sa qualité, surtout après le second match. En effet, le gazon été victime d'une maladie fongique, mais cela ne devrait bientôt plus être le cas. Actuellement, elle a récupéré à hauteur de 70%. Pour l'espace réservé à la presse, la couverture internet (notamment le débit wifi) était pratiquement absente. Pour la vente des billets, l'opération a accusé du retard puisqu'elle n'a été lancée que 2 jours avant l'ouverture, sans campagne d'information en faveur du grand public. Ceci explique le fait que les deux catégories de billet étaient disponibles au marché noir. Les prix ont doublé pour les billets de 100 DH de la tribune couverte, et les billets destinés au grand public (30 DH) étaient cédés au triple de leur valeur initiale. Enfin, il faut ajouter le problème de la sonorisation qui était de mauvaise qualité lors de l'ouverture du Stade.