L'Union européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), ont signé mardi à Ouagadougou la version révisée de leur accord de coopération dit de Cotonou, qui vise notamment à améliorer l'efficacité de l'aide au développement. L'accord a été signé par le commissaire européen au Développement Andris Piebalgs, la secrétaire d'Etat espagnole à la Coopération internationale Soraya Rodriguez - dont le pays assure la présidence tournante de l'UE - et les ministres et représentants de pays ACP et européens. Le texte vise à «réduire et, à terme, éradiquer la pauvreté» dans les 79 pays ACP en améliorant l'efficacité de l'aide. Il vise également la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et la coopération contre le changement climatique. «L'accord de Cotonou révisé reflète nos objectifs communs de lutte contre la pauvreté, de promotion du développement durable et de promotion des Etats ACP dans l'économie mondiale, notamment à travers les relations commerciales», a déclaré Piebalgs. Signé en 2000, l'accord est révisé tous les cinq ans. «Les ACP et l'UE vont parler d'une seule voix lors de la réunion sur les OMD de septembre à New York», s'est félicité le président du Conseil des ministres des ACP, le Gabonais Paul Bunduku-Latha. Les pays ACP ont toutefois regretté de ne pas avoir obtenu d'engagements chiffrés de l'UE pour le financement de l'accord. «Nous n'avons pas la possibilité de nous engager dans des promesses fermes sur cette question parce que nous sommes en train de préparer les perspectives financières de l'UE», a expliqué le commissaire européen. De son côté, l'UE a déploré la difficulté à conclure «au plus vite» des Accords de partenariat économique (APE) avec les ACP. Lancées en 2002, les négociations sur les APE piétinent, notamment parce que les pays africains craignent que l'ouverture des marchés ne fragilise leurs économies. Enfin, faute d'accord, le point sur la réadmission dans leur pays d'origine des migrants en situation irrégulière a été renvoyé à d'autres négociations en 2011. Les ACP estiment qu'il appartient aux Etats, «à titre individuel, de négocier et traiter cette question au plan bilatéral».