Le Maroc occupe la 79e position mondiale dans l'Indice de l'intelligence artificielle en 2024    Fouzi Lekjaâ : La Coupe du Monde au Maroc nécessitera 40 000 bénévoles et il faut repenser la formation professionnelle pour garantir la qualité des services    Cherté de la vie au Maroc : Mustapha Baitas ou la cécité volontaire du cancre    Botola D1 : L'OCS arrache un nul inespéré à Berkane !    Exposition "Trois continents, trois regards", une célébration de la diversité    Infertilité masculine : L'intérêt de l'échographie des testicules    « The Hamish Bowles Collection » : Une rétrospective unique au Musée Yves Saint Laurent Marrakech    Mort de Jean François Kahn : Adieu JFK !    Découvert bancaire : complément de salaire ou mal nécessaire ?    Affaire Boualem Sansal : la pro-Polisario Rima Hassan vote contre une résolution européenne qui condamne l'Algérie    La vaccination des enfants : une priorité    Climat : mobilisation générale face au froid glacial    La pauvreté prolifère !    Etats-Unis : Trump suspend les employés des programmes de diversité    France : levée de boucliers contre l'idée d'une taxation de certains retraités    Conseil régional Casabanca-Settat : l'équité territoriale en tête des priorités    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    Cour d'appel de Safi: Ouverture de la nouvelle année judiciaire    Soutien unanime du Sénat chilien à l'Initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    La France se dotera d'une police pénitentiaire en 2026    Mauritania agrees to major strategic projects with Morocco    Maroc : Sept ans de prison ferme pour l'auteur des menaces de mort contre Ahmed Assid    Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures    Africa : Nasser Bourita and Yassine Mansouri received by the Congolese President    PSG - Manchester City (4-2) : Achraf Hakimi a vécu l'«un des matchs les plus incroyables»    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    La World Surf League revient à Taghazout pour le Pro Taghazout Bay    L'Egyptien Omar Marmoush signe à Manchester City jusqu'en 2029    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    Fiscalité, Mondial 2030, Etat social... Le grand oral de Lekjaa à la CGEM    Hatim Seffar, un nouveau PDG de la SGLN    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Trump reclassifie les Houthis en tant qu'organisation terroriste étrangère    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    Le Maroc se rapproche de la finalisation d'une route stratégique reliant Smara à la Mauritanie : Un nouveau corridor qui renforce la coopération économique et sécuritaire    Zouj Bghal: Les autorités algériennes relâchent un groupe de 36 Marocains    La Chine soutient le parcours de développement de la Mauritanie et confirme la profondeur de ses relations avec Nouakchott    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    Les exportateurs d'agrumes marocaines vers les Etats-Unis épongent les pertes de 2023    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    Les prévisions du jeudi 23 janvier    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Zahoud revoit sa fiche de contrôle
Publié dans Les ECO le 26 - 05 - 2011

Dans un contexte marqué par une série d'échecs cuisants de la gestion déléguée dans plusieurs communes du royaume, de nouveaux «garde-fous» seront bientôt établis dans le cadre de la gestion des décharges publiques. Le département de l'Environnement en arrive au concret et prépare pour 2012 des lignes directrices de contrôle de gestion environnementale des décharges contrôlées. Une étude, destinée à en préciser la nature, vient d'être mise dans le pipe décisionnel. L'objectif global est de doter les inspecteurs publics de l'environnement des outils et méthodes adéquats à l'exécution de leur fonction.Mis en application, ces outils devraient permettre à l'inspecteur de mener à bien sa mission de contrôle en matière du respect de la loi et des règlements relatifs à la gestion des déchets. Ces outils vont constituer un document de référence pour le contrôle des décharges. Le message est clair et porte en résumé sur un renforcement des contrôles des zones de décharges publiques. Pour y parvenir, une batterie de mesures devrait ainsi permettre la définition des responsabilités de l'inspecteur, relatives au contrôle des décharges. L'idée est d'assurer une traçabilité sur l'exercice des compétences des autorités de contrôle. Par ailleurs, il s'agit également de déterminer une procédure de l'inspection relative aux décharges, «d'élaborer une méthodologie du contrôle spécifique à chaque type de décharge, ainsi que d'établir des critères techniques spécifiques au contrôle des décharges sous forme de chek-list». Tout cela sera consigné dans un manuel de contrôle générique environnemental spécifique au contrôle des décharges. L'étude en question se déroulera en quatre missions. La première sera essentiellement dédiée au diagnostic de terrain. Le département de tutelle veut tâter le pouls de son propre système de contrôle. Il s'agira ainsi d'établir un état des lieux des décharges contrôlées à l'échelle nationale, et d'établir un benchmarking sur le contrôle des décharges contrôlées à l'échelle de la région de la Méditerranée. L'aspect juridique de la gestion des décharges publiques ne sera pas en reste. Il occupera une des phases les plus importantes de cette refonte du système public de contrôle. De fait, un inventaire des bases juridiques relatives au contrôle des décharges sera ainsi dressé, pour en sonder les failles et les inadéquations. À cette étape succédera une autre, portant sur l'établissement des différents types d'infractions et de sanctions, ainsi que les procédures administratives et pénales relatives au contrôle pour chaque type de décharge.
Evolution très mitigée
La gestion des déchets au Maroc, on le sait, a connu ces dernières années une évolution très mitigée sur le plan juridique, financier et infrastructurel, dans le cadre notamment du Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM). Si le gouvernement a applaudi les acquis, bon nombre de membres de la société civile semblent moins convaincus des avancées réalisées. Il faut savoir que le retard à rattraper est énorme. En 2008, d'après les chiffres du Département de l'environnement, 4,7 millions de tonnes de déchets ménagers par an, soit en moyenne 0,8 kg/hab/jour, sont produits au Maroc. À l'horizon 2020, ce chiffre est estimé à 6,2 millions de tonnes par an, avec la poursuite du rythme effréné d'urbanisation dans plusieurs régions. Le PNDM a ainsi pour objectif de mettre à niveau la gestion des déchets ménagers à l'horizon 2021, pour un investissement global de l'ordre de près de 37 milliards de dirhams sur une période de 15 ans. Ce programme ambitionne aussi de rattraper le retard en matière de traitement des déchets, en portant la quantité des déchets ménagers mis en décharges contrôlées à 100% d'ici 2020 et le taux de recyclage à 20% à l'horizon 2015. De plus, le PNDM vise essentiellement l'appui aux communes urbaines, afin de professionnaliser les services de déchets ménagers, améliorer l'accès au service de collecte, en portant le pourcentage de la quantité de déchets collectés en milieu urbain à 90% en 2015. Pour l'actualité, la Banque mondiale a accordé au Maroc, en mars dernier, un prêt de 100 millions d'euros (environ 1,10 milliard de dirhams) en guise d'appui à la mise en œuvre du programme.
Gestion déléguée, la fausse vraie solution ?
L'annonce était tombée comme un coup de massue, mais semble avoir fait plus de bruit que de mal. Tecmed Maroc, la filiale locale du groupe Urbaser, un des leaders dans les métiers des déchets en Espagne, annonçait il y a moins d'une semaine sa décision de résilier le contrat de gestion déléguée des déchets ménagers la liant avec la commune de Mohammédia, à quelques kilomètres de Casablanca. «La saturation de l'espace de stockage, le défaut d'accès à la décharge de Mohammédia, la dégradation des véhicules de collecte et l'absence d'un système d'exploitation régulier de la décharge», sont parmi les principaux arguments avancés par le management de la société. Mais de fait, la rupture semble n'avoir pas eu lieu, puisque plusieurs sources bien informées avancent que les parties contractantes auraient trouvé un compromis pour l'ouverture d'une nouvelle décharge dans les deux mois à venir, au plus tard. Quoi qu'il en soit, Tecmed Maroc est en fin de mandat sur cette délégation qui devrait expirer en fin de ce mois. En effet, la commune de Mohammédia devrait procéder à l'octroi d'un nouveau contrat de gestion déléguée à partir du 6 juin. Selon des sources municipales, ce prochain contrat devrait comporter de nouvelles clauses, dont la plus importante porterait sur l'élargissement à tous les types de déchets. Mais avant cela, il faudra d'abord créer des décharges sélectives et généraliser le tri en amont de la collecte auprès même des ménages. Un combat qui n'est pas gagné d'avance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.