L'année 2013 demeure caractérisée par la persistance de la baisse de l'activité sur le marché boursier et constitue le prolongement des années précédentes malgré une légère performance observée sur les 3 premiers mois de l'année. Ainsi à fin juin, le MASI est toujours sur une tendance baissière (-6,06% depuis le début de l'année) accompagnée de faibles volumes. Plusieurs éléments expliquent ceci, d'abord les résultats des sociétés cotées qui ont marqué une baisse significative de la capacité bénéficiaire de 10%, on peut également citer les difficultés d'ordre macroéconomique du Maroc et leur impact sur la courbe des taux et le manque de liquidités et enfin la part des particuliers dans les transactions qui se rétrécit de plus en plus. En définitif, la reprise du marché n'est pas pour demain. D'autant qu'«avec la période estivale qui démarre, nous ne risquons pas de voir des évolutions au niveau des cours», nous explique un analyste financier avant de préciser qu'«aucun événement majeur n'est prévu sur cette période au niveau de la Bourse. De plus, la séance de cotation sera plus courte durant le mois de Ramadan. Nous ne verrons donc pas de grandes évolutions que ce soit à la hausse comme à la baisse». Alors comment peut-on poursuivre son objectif de rendement en cette période de maigres évolutions ? Un rendement plus important «Les actifs monétaires et obligataires constituent certes un des placements les plus profitables pour les particuliers en cette période de crise boursière», nous assure notre analyste. Selon lui, leur rendement ne sera pas affecté durant la période estivale. De plus, ces derniers présentent des avantages certains et restent moins risqués que les actions. Les produits les plus indiqués pour cette période restent ceux de maturités courtes soit les OPCVM monétaires et obligations à Court terme. On peut, en effet, à travers ces instruments, avoir une rémunération très attrayante. À titre d'exemple, alors que Masi a clôturé l'année 2012 avec une contre-performance à plus de -15%, les OPCVM monétaires et obligations à court terme, eux, ont réalisé la même année des performances moyennes respectives de 3,28 et 3,41%. N'oublions pas la fiscalité avantageuse de ces produits. En effet, les intérêts que perçoit un OPCVM sur ses placements monétaires sont exonérés d'impôts. L'investisseur ne supporte en effet que la TPCVM (taxe sur les profits de cession des valeurs mobilières) qui est de 20% sur la plus-value réalisée au moment de sa sortie du fonds. Il y a donc une économie d'impôt de 10 points sur le rendement brut qu'on peut réaliser si on investit dans un OPCVM. Enfin, la majorité des OPCVM ne donne lieu à aucun frais d'entrée ou de sortie. À cela s'ajoute l'avantage de la liquidité. Alors que la Bourse de Casablanca souffre de problèmes de déficit de liquidité, les OPCVM offrent une liquidité continue. L'investisseur peut, dans le cadre d'un OPCVM récupérer sa mise à tout moment, la valeur liquidative des OPCVM étant calculée quotidiennement. Toutefois, il faut signaler qu'aujourd'hui, «l'aggravation du déficit budgétaire de l'Etat le pousse à recourir de plus en plus au marché financier local pour combler son besoin. Ce recours intensif conduit à un assèchement des liquidités sur le marché, ce qui s'accompagne systématiquement par une hausse des taux d'intérêts», nous explique de son côté Loubna Chihab, Analyste financier chez M.S.IN, Société de Bourse. Les OPCVM obligataires étant très sensibles aux variations de taux, toute hausse de taux se traduit par une dépréciation des actifs. La diversification stabilise les rendements Pour maximiser encore plus ses chances de réaliser des gains et réduire le risque, il reste donc quelques principes à respecter. «Ne pas mettre ses œufs dans le même panier», tel est le principe de la diversification. «Les actifs dont la valeur s'apprécie peuvent ainsi contribuer à compenser la stagnation ou le recul des autres». Comment procéder ? D'abord par catégories d'actifs en octroyant un pourcentage de répartition entre actions, obligation et liquidités. Dans la catégorie obligataire, l'investissement se fait en général à travers les maturités courtes soit les OPCVM monétaires et obligataires à court terme. La pondération, elle, dépend des épargnants et du choix du niveau de risque et d'horizon de placement. «On peut composer un portefeuille réparti entre des actions et un fonds monétaire», souligne un autre analyste de la place. La partie actions, elle, pourrait intégrer quelques secteurs dont les rendements par les dividendes sont intéressants comme les télécoms (IAM), l'agroalimentaire (Cosumar) ou les mines (CMT). Période estivale, quelle stratégie de placement ?