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Les agences de notation se rachètent une virginité
Publié dans Les ECO le 20 - 06 - 2010

«La crise des subprimes a clairement entaché notre réputation, nous travaillons d'arrache-pied pour restaurer notre image». Ces mots sont de Carol Sirou, présidente de l'agence de notation Standard & Poors France, qui intervenait lors du premier Forum Africain de la Finance à Marrakech en fin de semaine dernière. Une prestation qui n'a pas manqué d'intérêt, au vu de la polémique qui entoure actuellement les agences de notation. Celles- ci ayant été incapables de prévoir la chute du marché immobilier américain, les réactions à leur défaillance ne se firent pas attendre. Or, le modèle n'est pas totalement remis en cause. «Les agences de notation sont largement décriées par certains, tandis qu'elles restent adorées par d'autres», commente Carol Sirou. Cette dernière a mis le doigt sur un détail assez pertinent, à savoir le fait que le métier des agences de notations reste relativement méconnu. «L'opinion de S&P porte sur la capacité et la volonté d'un émetteur à faire face à ses échéances financières. Ce n'est pas un scoring, nos analystes se fondent beaucoup plus sur les données qui leur sont remises ainsi que sur leurs propres compétences. Nous ne sommes pas des auditeurs», explique la présidente de l'agence. Cette dernière ajoute que nombreux sont les acteurs du marché qui n'ont pas utilisé la notation pour ce qu'elle est : une opinion sur la qualité de crédit relative à un émetteur ou une émission.
Un outil d'analyse parmi d'autres
L'une des plus importantes critiques adressées aux agences de notation est liée à leur indépendance discutable par rapport aux émetteurs, ce qui peut se traduire par un conflit d'intérêt. En outre, «les agences manquent de transparence par rapport à leurs méthodes. Leurs critères de notation demeurent inconnues». À cet égard, Carol Sirou s'est voulue rassurante : nous essayons d'expliquer nos méthodologies, à travers une communication accrue vis-à-vis du public, visant une cible beaucoup plus large que les clients traditionnels des agences de notation (institutionnels). Néanmoins, à en croire la présidente de S&P France, la réglementation autour des agences de notation ne devrait pas se limiter au contrôle et au suivi des agences, mais également s'intéresser à l'utilisation qui est faite des notes par les investisseurs et les régulateurs eux-mêmes. «Nous sommes convaincus que la réglementation peut aider à améliorer la perception de la qualité de notre travail. Il est important que notre opinion puisse être challengée, ce n'est qu'un outil d'analyse parmi d'autres», déclare la présidente de l'agence de notation française.
Bientôt un partenariat nord-sud sur la gestion d'actifs ?
Un autre sujet qui a retenu l'attention de l'auditoire est celui de la réglementation concernant la gestion d'actifs. Si celle-ci ne comporte pas de cadre légal au Maroc, de l'autre côté de la Méditerranée, la tendance demeure inversée. Un partenariat entre les pays du nord et du sud de la Méditerranée n'est d'ailleurs pas à exclure, «et ce sont les pays ayant un socle réglementaire suffisant», explique Patrice Bergé-Vincent, directeur de la régulation et des affaires internationales à l'Autorité des marchés financiers (France). Ce dernier ajoute que des accords croisés de circulation de fonds d'investissement sont tout à fait envisageables. Une possibilité notamment offerte par la directive OPCVM IV adoptée en 2009 en Europe. Parmi ses principaux apports, la création d'un véritable passeport européen pour les sociétés de gestion d'OPCVM, visant à faciliter leur commercialisation ainsi que leur fusion transfrontalières. Le regroupement d'actifs devrait en être facilité, sans oublier le renforcement de la supervision des OPCVM et des sociétés qui les gèrent, grâce à une meilleure coopération entre superviseurs. Quant à la deuxième évolution majeure en Europe, il s'agit de la directive AIFM, qui concerne les fonds d'investissements alternatifs. «L'idée serait de créer un label des régulateurs européens, mais il y a encore une certaine réticence à développer des passeports pour créer des fonds dans des pays tiers à l'Europe», conclut Bergé-Vincent.
Eviter le blanchiment de capitaux
Qui dit circulation transfrontalière de fonds dit également grosses opportunités pour le blanchiment d'argent. À cet égard, Patrick Larrivé, avocat au barreau de Paris et membre du cabinet UGGC et Associés, a présenté une série de mesures qui gagneraient à être adoptées par les fonds et les équipes de gestion, qui devraient se tenir à une certaine politique d'investissement. En premier lieu, un bon gestionnaire ne prônerait pas d'investissements dans certains secteurs et zones géographiques à risque. Une politique anti-blanchiment est également de rigueur, et ce afin d'imposer au fonds et à ses gestionnaires certaines règles déontologiques, sans oublier de mettre en place des procédures d'archivage, selon des normes prédéfinies, essentiellement des études et des dossiers effectués. Enfin, un reporting spécifique à chaque investisseur est également souhaitable. Pour rappel, la lutte anti-blanchiment existe officiellement depuis 2007 au Maroc, année de promulgation de la loi 43-05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, sans oublier la création de l'Unité de traitement du renseignement financier en 2009.


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