L'école de la culture urbaine voit les premiers rayons du jour dans la capitale ismaïlienne. La ville se dote d'une «hip hop madrassa». L'événement est le premier de son genre au Maroc. Pendant toute une semaine, depuis lundi dernier, des séances d'écriture réunissant les professionnels de la musique et des rassemblements ludiques et expressionnistes s'exerceront à monter sur scène et à affronter le public. Alors que des ateliers se penchent sur les techniques de composition musicale assistée par ordinateur, celles du scratch et du mix, des graffitis et des réalisations graphiques en sont déjà à leurs premières esquisses. Si l'ensemble de ces rencontres fait le tour des points saillants de la culture urbaine, c'est que l'idée de «hip hop madrassa» provient d'une bande de férus et de professionnels de ce milieu artistique. L'idée de base est celle de l'association Urban-style de Meknès. Avec à sa tête Othmane Benhami, qui n'est autre que l'un des membres du groupe phare H-Kayne, Urban-Style s'est alliée à l'association Art D'waz France et à l'Institut français de Meknès pour cette première édition 2010. Avec le savoir-faire des uns et l'implication sinon l'assistance des autres, le projet voit le jour. Les six chantiers réunissent des chanteurs, des compositeurs, des Dj's évoluant au Maroc, en France et aux Etats-Unis. L'école des grands D'une liste de onze intervenants internationaux aux six ateliers, on retient des noms comme : Sayd des Mureaux, Hammadi Boujmal, Dj Key, Koma ou encore les trois membres de la formation meknassie H-Kayne. Sayd des Mureaux, originaire de Fès, est résident aux Mureaux (dans les Yvelines). Il est auteur, compositeur, interprète et producteur entre autres de Diam's, de Rhoff et du groupe Hkayne. Dans un registre similaire, Hammadi Boujmal signe et brille aux Etats-Unis où il a déjà produit pour des artistes de haut niveau. L'ouverture des ateliers a bien eu lieu lundi 14 juin pour durer jusqu'au vendredi 18. Au bout de ces rencontres, les participants débutants ou confirmés se verront attribuer des attestations. «C'est parce que l'on a veillé à prodiguer à ces rencontres une dimension au mieux professionnelle que des souvenirs de ces ateliers seront matérialisés en des certificats», informe Othmane Benhami. Par ailleurs, le concert de la «Scred Connexion», groupe de rap français, aura lieu en clôture à l'Institut français. Les participants qui ont suivi ces ateliers assureront la première partie du plateau artistique, lequel sera précédé d'un battle de danse entre tous les participants des cours de danse. L'ensemble aura lieu sur une scène où les graffitis des participants serviront de décor. Et pour finir, les bandes son produites dans les ateliers serviront de bases instrumentales pour les titres qui seront enregistrés durant la semaine dans un studio.