Alors que plusieurs minoteries industrielles jouent leur survie, d'autres investisseurs nourrissent de grandes ambitions pour un secteur qui contribue à hauteur de 52 % à l'ensemble de la production du pays. En effet, la zone des provinces du sud, dont les besoins sont encore largement couverts par les produits provenant d'autres régions, Tensift et centre, surtout, verra incessamment l'ouverture de l'une des plus grandes minoteries du pays, dénommée Matahine Chifa. Cette unité, construite dans la zone industrielle du port de Laâyoune, est le fruit d'un partenariat entre des investisseurs du Moyen-Orient et des entrepreneurs locaux. Elle aura une capacité de production de démarrage de 320 t/jour. Ce qui est largement suffisant pour pallier l'insuffisance de la production régionale et permettra même, selon le business-plan de l'investissement, de procéder à l'export vers la Mauritanie. Ce projet a nécessité, dans sa phase initiale, près de 70 MDH, dont 40 MDH sous forme de prêt bancaire. Il permettra de créer quelques emplois dans une région minée par le chômage et contredit, par la même occasion, les craintes relatives au risque de blocage des investissements que pourrait entraîner la libéralisation inachevée du secteur .