Grà¢ce à une bonne pluviométrie, la récolte augmente de 77% Retard dans le renouvellement du verger. Selon les dernières estimations, la campagne oléicole 2003, qui a débuté à la mi-septembre, enregistrera des résultats record. Le département de l'arboriculture fruitière du ministère de l'Agriculture prévoit une production de 800 000 tonnes, peut-être plus avec les dernières pluies, contre 450 000 tonnes pour la dernière campagne, soit une progression de 77,8%. Sur cette récolte, 110 000 tonnes seraient destinées à la conserve industrielle, contre 80 000 tonnes lors de la dernière campagne, soit une croissance de 37,5%. La trituration consommera 500 000 tonnes pour disposer de 80 000 tonnes d'huile d'olive, contre 45 000 tonnes l'année dernière, soit une progression de 77,7%, sans oublier les 40 000 tonnes traitées par les ateliers traditionnels locaux et 150 000 tonnes d'autoconsommation. Ces résultats exceptionnels sont dus à plusieurs facteurs, dont une bonne pluviométrie. Ainsi, les stades critiques de l'oléiculture – floraison et nouaison (formation du fruit)- ont coïncidé avec des périodes sans fortes chaleurs ni pluies ou vents violents. La bonne productivité est aussi à mettre sur le compte du bon état physiologique du verger, qui s'est reposé durant les deux dernières années de sécheresse. Seul point faible de la campagne : le calibre des olives sera maigre car les arbres ont été trop chargés par les fruits. Par contre, l'extension des plantations n'a pas été au rendez-vous ces dernières années : 10 000 hectares environ, alors que le ministère de l'Agriculture a fixé des objectifs de 20 000 à 25 000 ha/ an. Outre les problèmes liés à la sécheresse, ce recul de l'extension des plantations a pour origine le changement, intervenu en 1999 dans la politique de subventions. La prime d'investissement actuelle, variant entre 1 800 à 2 600 DH/ha, reste attractive.Toutefois, plusieurs contraintes procédurales la rendent souvent inaccessible aux petits agriculteurs. Pour y remédier, «le ministère de l'Agriculture entend, à partir de 2004, évaluer l'efficience de cette prime, en vue de corriger le tir», explique Mohamed Berrichi, chef du service de l'arboriculture fruitière. Il est à rappeler que, par le passé, d'autres formules ont été utilisées : distribution gratuite de plants ou subvention à 80 % du coût des plantations. Actuellement, 580 000 ha sont plantés en oliviers. Ils sont, pour la plupart, en zone bour (voir encadré)