L'ANP a finalisé son enquête. Les freight forwarders voient enfin le bout du tunnel dans la longue bataille des surestaries. D'après des responsables de l'Agence nationale des ports (ANP), invités à l'assemblée générale de l'Association des freight forwarders du Maroc (AFFM), tenue le 16 juin, l'étude commanditée par les commissionnaires et menée par l'agence vient d'être finalisée. Des sources bien placées à l'AFFM confient que les conclusions ont été présentées le 17 juin au ministre des transports et de l'équipement, qui a promis de se réunir avec les professionnels du fret pour leur faire part des décisions prises par l'Exécutif et trouver définitivement une issue à cette vieille problématique du transport maritime, en s'imprégnant des données mises en exergue dans l'étude. Pour rappel, les commissionnaires du transport maritime ont fini par saisir le ministère après être montés plusieurs fois au créneau pour décrier le diktat des compagnies de transport international et les montants astronomiques des frais d'immobilisation des conteneurs qui leur sont réclamés. Des centaines d'affaires opposant armateurs et commissionnaires sont en justice pour des frais de surestaries de plusieurs millions de DH alors que la valeur des marchandises transportées ne dépasse pas quelques milliers de DH. «En principe, lorsque la marchandise est en souffrance, le code des douanes prévoit 45 jours pour que les services douaniers s'en emparent et arrêtent ainsi le compteur des surestaries. Mais l'administration douanière ne le fait pas faute d'espace pour déposer les marchandises», explique un commissionnaire. Pour dépasser ce blocage, les professionnels proposent, entre autres, à l'Administration d'exploiter les multiples magasins et aires de dédouanement de la SNTL moyennant un loyer qui sera acquitté par la Douane ou l'ANP.