La capacité d'accueil sera portée de 3 000 à 5 000 lits. L'offre en animation sera renforcée par l'ouverture d'un aquaparc. Nador et Al Hoceima devraient contribuer au développement touristique de toute la région. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne pour la station Saïdia ? Un petit détour par la destination balnéaire et on se rend compte que les choses bougent en tout cas. Si, jusque-là, le tableau que dressait la station était celui de chantiers en suspens, voire complètement à l'arrêt, aujourd'hui les grues et autres engins sont de retour, laissant ainsi présager que la station est en train d'arborer un nouveau visage. Les principaux chantiers ouverts concernent deux nouvelles unités hôtelières dont la réalisation est initiée par la Société de développement de Saïdia (SDS), filiale de la CDG. Ces projets s'inscrivent dans un vaste programme d'investissement mis en œuvre depuis fin 2013 et qui devrait résoudre un grand nombre de problèmes qui entravaient jusque-là le développement de la station. Ils viendront s'ajouter aux différents chantiers réalisés depuis la reprise de la station en 2011, entre autres, l'assainissement, l'aménagement des voiries, l'éclairage ou encore le traitement des espaces verts. Désormais, la station ressemble petit à petit à ce qui était prévu lors de son lancement en 2006. Selon le management de la SDS, plus de 1,5 milliard de DH seront investis dans la réalisation de trois nouvelles unités hôtelières (Beach Hotel, Family Hotel Club et Appart Hotel) et d'équipements de loisirs et d'animations à l'horizon 2017. Concrètement, ces projets viendront augmenter la capacité litière pour la porter à plus de 5 000 lits, contre seulement 3 000 actuellement. Pour rappel, c'est là l'un des problèmes majeurs dont souffrait jusque-là la station. Avec une capacité litière limitée, il était en effet difficile de la promouvoir auprès des grands tour-opérateurs internationaux, d'où le cercle vicieux qui s'était installé. «Sans une offre importante, difficile de créer de la demande. Or, pour convaincre les investisseurs de contribuer à la croissance de la capacité litière, il faut leur assurer qu'une demande importante existe», explique-t-on auprès de SDS. C'est le pari que relèvent aujourd'hui la CDG et sa filiale. En mettant sur la table une enveloppe aussi importante, SDS espère créer cette demande qui attirera les investisseurs pour qu'enfin la station dispose d'une capacité litière conforme à celle des plus grandes stations balnéaires dans le monde. Il faut dire aussi que c'était là l'objectif initial des pouvoirs publics lorsqu'ils ont fait appel à la CDG en 2011 pour reprendre le projet. Elle y est aidée par sa stratégie qui ne vise pas une rentabilité à court, voire à moyen terme comme il est de coutume chez des investisseurs privés. Parallèlement au développement de la capacité litière, l'accent est mis sur le développement de l'offre en animation, autre grand problème de la station. Ainsi, dès septembre prochain, les travaux de construction d'un aquaparc devraient être enclenchés avec comme objectif sa mise en exploitation à partir de 2017, soit à la date prévisionnelle d'ouverture des trois nouvelles unités hôtelières. Ainsi, dès l'achèvement de ces travaux, Saïdia devrait logiquement présenter un nouveau visage à ces visiteurs. De nouveaux hôtels à Nador et Al Hoceima En plus de la station balnéaire, plusieurs projets touristiques initiés par la CDG sont en cours de réalisation ou annoncés dans la région. L'objectif est de créer une dynamique économique autour du tourisme et de mettre en valeur les atouts naturels des provinces de l'Oriental. Parmi ces provinces figure en tête de liste la ville de Nador. Bénéficiant déjà d'un vaste projet de développement touristique, en l'occurrence celui de Marchica Med, la ville devrait voir son offre touristique se renforcer dès août prochain avec l'ouverture du Nador Mercure Rif Hotel. Ce dernier, reconstruit par la CDG, sera géré par le groupe Accor et viendra compenser le manque en infrastructure hôtelière de la ville. Pour rappel, cette dernière a la particularité de voir sa population se multiplier en été, passant de quelque 80000 habitants à près de 500 000. C'est principalement de là que découle le besoin important en infrastructures tel que le Nador Mercure Rif Hotel. Ce dernier mettra ainsi sur le marché 145 nouveaux lits, en plus d'une soixante d'appartements sous gestion locative. A l'instar de Nador, la CDG déploie également ses efforts dans la ville d'Al Hoceima, autre site à forts atouts balnéaires mais souffrant de l'insuffisance de l'offre d'hébergement. A ce niveau, trois sites viennent d'ouvrir. Il s'agit d'abord du Hoceima Souani Resort, ouvert il y a moins d'un mois sur le site de l'ancien Club Med et doté d'une capacité de 182 lits. Il est actuellement géré par Atlas Hospitality. Ensuite, il y a l'hôtel Mohammed V, dont l'offre reste orientée vers une clientèle exclusivement haut de gamme puisque l'hôtel ne dispose que de suites. Enfin, le nouveau-né, le complexe touristique Quemado dans la baie d'Al Hoceïma, vient mettre en valeur un des plus beaux sites balnéaires du Royaume. Totalement reconstruit les pieds dans l'eau, l'unité propose depuis début juin une offre touristique assez particulière composée de lits hôteliers et d'appart hôtel. Là encore, c'est à Accor, à travers son enseigne Mercure, que revient la gestion du complexe pour en faire un des plus importants de toute la région.