Le contrôle de la DMP concerne dorénavant quatre familles de produits : les dispositifs médicaux, les réactifs biologiques, les compléments alimentaires et les produits cosmétiques. La Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) relevant du ministère de la santé a du pain sur la planche. Ses responsables affirment qu'ils croulent sous les dossiers d'importateurs souhaitant enregistrer leurs produits après l'entrée en vigueur récente de la loi sur les dispositifs médicaux et de la circulaire sur les cosmétiques. En effet, ces textes conditionnent l'importation de tout produit pouvant impacter la santé à la production d'une autorisation de mise sur le marché. Du coup, le périmètre de contrôle de la DMP s'est trouvé élargi à quatre familles de produits, en l'occurrence les réactifs de biologie médicale servant dans le cadre du diagnostic in vitro, les dispositifs médicaux qui englobent le matériel de chirurgie, seringues, valves, et autres instruments médicaux, les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle et enfin les compléments alimentaires, notamment pour les régimes diététiques spéciaux pour certains malades et pour enfants. Avant, les importateurs étaient soumis à un simple contrôle sur documents de la direction de la répression des fraudes (actuel ONSSA), mais avec l'entrée en vigueur de la loi, ces produits ne peuvent plus être mis sur le marché sans contrôle préalable. Ce qui avait provoqué un blocage au niveau des ports suite à l'afflux massif de produits requérant vérification, situation qui s'est prolongée jusqu'au début de l'année. L'ONSSA se charge toujours du contrôle des produits vétérinaires Pour débloquer la situation et gérer cette phase transitoire, la DMP vient de se mettre d'accord avec les services douaniers pour limiter le contrôle aux documents «à travers le visa des factures des importateurs ayant déjà déposé leur dossier auprès de la DMP en attendant de leur délivrer un certificat d'enregistrement qui sera valable pour cinq ans», explique Abdelhakim Zalim, chef de la division pharmacie à la DMP. Ce certificat va épargner les importateurs de subir les contrôles physiques sur marchandises. «En cas de modification notamment de la composition du produit, les services douaniers informent la DMP pour mettre à jour le certificat d'enregistrement», ajoute M. Zalim. A travers ce dispositif, l'objectif ultime est de recenser les opérateurs et les produits qu'ils importent pour les repérer par la suite si l'un des produits se révèle dangereux. Cela dit, le contrôle des médicaments et intrants vétérinaires continuera d'échoir à l'Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) qui prend également en charge le contrôle de tous les produits alimentaires importés. Par ailleurs, une cellule dédiée du ministère de l'industrie et du commerce vient d'être créée pour prendre en charge le reste des produits qui ne relèvent ni de la santé ni de l'alimentation.