Sincèrement, je ne comprends plus ces jeunes d'aujourd'hui. On les recrute et à ce moment-là ils sont hyper motivés et déploient toute leur énergie pour nous convaincre. Et puis après quelques semaines, on découvre «un autre visage». Très procédurier, limitant jour après jour leur quantité de travail, rechignant sur les heures sup… Le comble c'est quand ils se mettent à prendre «leurs grands airs», alors qu'on ne fait que leur demander de faire le job pour lequel ils ont été recrutés ! J'ai été patient mais, là , ils dépassent les limites ! Une nouvelle génération. Appelez-là Y ou autrement, c'est un fait, les «jeunes» d'aujourd'hui sont différents. Ils ont d'autres attentes concernant leur job et un mode de fonctionnement très spécifique. Ce constat fait, il ne s'agit pas de tout accepter, mais d'en prendre acte et de savoir à quel moment il faut s'adapter à eux et à quel moment c'est le contraire que vous êtes en droit d'attendre d'eux. Pour cela, vous devez mieux les connaître pour ne surtout pas enfermer votre analyse dans un stéréotype trop rapide. Intéressez-vous à ce qui les intéresse, multipliez les occasions de rencontres, d'échanges… vous aurez ainsi la possibilité de mieux les comprendre pour savoir ce que vous pourrez accepter et exiger ! Au delà de cette limite… Une fois que vous aurez appris à mieux les connaître, comment identifier le moment où le curseur atteint la zone rouge ? Celle où vous devrez vous «rebeller» ? Vos VALEURS restent le meilleur filtre décisionnel : l'équité avant tout, est-ce que vous pourriez «accepter» ce comportement de tous vos collaborateurs ? Serait-ce juste ? Vos procédures pourront confirmer/infirmer vos choix : est-ce en cohérence avec les procédures de l'entreprise ? Pour cela, rien de mieux que de relire la fiche de poste de la personne concernée. Et pourquoi pas le faire avec cette dernière. Vous pourriez ainsi en profiter pour redéfinir avec elle la différence entre ce qui est normalement attendu d'elle et ce qui est du registre de l'exception. Le poing sur la table Le plus important reste de REAGIR A TEMPS. En effet, trop de managers rechignent à se positionner clairement face à une attitude inadéquate de la part d'un de leurs collaborateurs. Ils pensent -à tort- que cela «finira par s'arranger», mais par leur silence ils ne font qu'envoyer un signal malsain qui conforte le collaborateur dans son attitude. De plus, la patience poussée à bout, lorsque réaction il y a, elle est souvent surdimensionnée et donc décrédibilisée par le collaborateur. Mais n'oubliez pas que cette population respecte une hiérarchie fondée sur la compétence qui sait leur lancer des défis ambitieux. Alors, une fois les fondamentaux rappelés, à vous d'endosser votre costume de manager du XXIe siècle, de donner un rythme soutenu à votre équipe par des projets porteurs de sens et faisant appel à leurs compétences. Là, ce sera à vous de donner le rythme !