La performance du Trésor est soutenue par une hausse des recettes fiscales et non fiscales, permettant de répondre aux pressions économiques tout en finançant des projets structurants et des engagements sociaux. Suivez La Vie éco sur Telegram Le bilan des charges et ressources du Trésor (SCRT) pour l'année 2024 révèle un déficit budgétaire de 60,9 MMDH, équivalant à 3,9 % du PIB, selon le ministère de l'Economie et des Finances. Ce déficit est légèrement en deçà de l'objectif fixé par la loi de finances (4 % du PIB) et marque une amélioration de 0,4 point par rapport à 2023, où il atteignait 4,4 %. Le ministère précise que cette évolution s'explique par une hausse des recettes (+49,1 MMDH) supérieure à celle des dépenses globales (+45,9 MMDH). Cette amélioration du déficit a été assurée grâce au bon comportement des recettes, tant fiscales que non fiscales, qui a permis de couvrir les dépenses relatives à l'accélération de certains projets structurants et aux mesures déployées pour répondre aux engagements issus du dialogue social et pour atténuer les effets des pressions inflationnistes et de la sécheresse. Il s'agit aussi de l'appui apporté aux populations ciblées dans le cadre du chantier de généralisation de la protection sociale, du fonds de gestion des effets du séisme d'Al-Haouz et des dernières inondations. Au détail, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 109,7% par rapport aux prévisions de la LF et une hausse de 15,2% comparativement à 2023. Concernant les dépenses ordinaires, elles ont atteint 309,7 MMDH, enregistrant un taux d'exécution de 100,9% et une hausse de 16,4 MMDH (+5,6%) par rapport à 2023. Cette évolution est attribuable principalement à l'augmentation des dépenses au titre des biens et services de 18,3 MMDH et, dans une moindre mesure, à la hausse des intérêts de la dette de 2,7 MMDH. Les charges de la compensation ont, pour leur part, accusé une baisse de 4,6 MMDH soit un taux de réalisation de 4,6 MMDH, par rapport à 2023. Par ailleurs, l'exécution des dépenses de personnel a été marquée par un taux de réalisation de 101,9%, en augmentation de 12,9 MMDH en relation avec les revalorisations des salaires de la fonction publique. Les dépenses afférentes aux « autres biens et services » ont, quant à elles, affiché un taux d'exécution de 93,9%, traduisant un effort de rationalisation par rapport aux prévisions de la LF 2024. Comparativement à l'année 2023, ces dépenses ont progressé de 5,5 MMDH. Les intérêts de la dette ont, pour leur part, affiché un taux de réalisation de 91%. Leur évolution par rapport à 2023 recouvre une hausse des intérêts de la dette extérieure (+2,2 MMDH) et ceux de la dette intérieure (+0,5 MMDH). Les charges de la compensation ont enregistré un taux de réalisation de 150,2%. Elles ont reculé de 4,6 MMDH, par rapport à l'année 2023, provenant du gaz butane (15 MMDH), de la farine nationale de blé tendre (2,2 MMDH) et du sucre (6,2 MMDH). Les subventions accordées aux professionnels du secteur du transport routier se sont élevées à 1,7 MMDH, contre 2 MMDH en 2023. Le ministère rappelle aussi qu'une décompensation partielle du gaz butane a été opérée à partir du 20 mai 2024 et a porté sur une réduction de 2,5 DH pour la bonbonne de 3 kg et 10 DH pour celle de 12 kg. Ces évolutions des recettes et des dépenses se sont traduites par un solde ordinaire excédentaire de 62,9 MMDH. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions ont atteint 117,4 MMDH, en hausse de 6,6 MMDH par rapport à 2023. Comparativement aux prévisions de la LF 2024, leur taux de réalisation s'est élevé à 116,9%. S'agissant des comptes spéciaux du Trésor (CST), ils ont dégagé un solde négatif de 6,4 MMDH, contre un solde excédentaire de 16,4 MMDH à fin 2023, résultant principalement de l'évolution du solde du fonds d'appui à la protection sociale et à la cohésion sociale (-7,8 MMDH) et du solde du fonds de gestion des effets du séisme d'Al-Haouz (-5,3 MDH). La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l'Economie et des Finances, les résultats de l'exécution des prévisions de la loi de finances avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente. Alors que la situation produite par la TGR a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d'une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d'investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.