La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé, vendredi à Rabat, à trouver un équilibre entre décentralisation, déconcentration et coordination au niveau national, afin d'assurer la cohérence des ressources budgétaires avec les priorités nationales. Suivez La Vie éco sur Telegram « Il est impératif de trouver un équilibre entre décentralisation/déconcentration et coordination au niveau national pour que les ressources budgétaires soient utilisées d'une manière cohérente et en accord avec les priorités nationales », a indiqué Mme Fettah à l'ouverture de la seizième édition du Colloque International des Finances Publiques, organisée par le ministère de l'Economie et des Finances, en partenariat avec l'Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP). Ce processus devrait être rigoureusement planifié et encadré, anticipant tout risque de déperdition des efforts et des ressources, a-t-elle ajouté. Mettant en relief le rôle du Parlement dans l'encadrement des finances publiques, Mme Fettah a fait savoir que les lois de finances sont soumises au Parlement, dont le contrôle a été grandement amélioré depuis l'adoption de la Loi Organique des Finances en 2015, grâce à la mise à sa disposition d'informations pertinentes en quantité et en qualité. Elle a, par la même occasion, souligné l'importance de cet événement qui constitue une véritable occasion pour échanger, débattre et se concerter sur des thématiques profondément ancrées dans l'actualité. La ministre a, en outre, fait remarquer que les enjeux actuels imposent une gestion à la fois stratégique, cohérente et flexible, permettant d'allier une vision de long terme avec la capacité de répondre promptement et efficacement aux imprévus et aux urgences de toute nature, qu'elles soient sanitaires, climatiques, économiques ou autres. De son côté, l'ambassadeur de la France au Maroc, Christophe Lecourtier a mis en évidence la pertinence de la coopération entre les administrations fiscales, notant qu'elle joue un rôle crucial pour créer un cadre attractif, tout en garantissant la transparence et l'efficacité nécessaires pour les acteurs économiques. Et de poursuivre que lorsqu'il s'agit de bâtir un espace économique encore plus intégré, notamment dans le cadre des accords de libre-échange, toute initiative visant à harmoniser les réglementations aura pour effet de permettre à davantage d'entreprises de s'installer en toute confiance. Cela profitera au Maroc, à la France et, plus largement, à la relation euro-africaine, qui dépasse le simple partenariat pour constituer une véritable communauté enracinée dans la géographie, l'histoire et la démographie, a-t-il dit. La séance inaugurale de ce colloque, placé sous le thème « Vers une meilleure restructuration du modèle de la gouvernance financière publique au Maroc et en France », a connu également la présence du Trésorier Général du Royaume du Maroc, Noureddine Bensouda, et du professeur émérite à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, président de FONDAFIP, directeur de la Revue Française de Finances Publiques, Michel Bouvier. Ce conclave qui se tient jusqu'au 02 novembre, s'articule autour de deux panels, à savoir « Un modèle de gouvernance financière publique fragilisé » et « Les voies de la restructuration du modèle de gouvernance financière publique ».