Une première tranche d'un montant de 15.72 MDH a été apportée en 2009 et la deuxième et dernière tranche levée fin 2011. La première banque d'affaires indépendante au Maroc est valorisée, par cette opération, à 373 MDH. C 'est face à l'adversité que l'on juge les résultats de toute politique de fidélisation. CFG Group, la banque d'affaires marocaine parmi les leaders des opérateurs indépendants de la place, semble bien placée en ce début d'année pour juger la sienne. En effet, la banque fondée au début des années 90 par Amyn Alami et Adil Douiri (ex-ministre du tourisme) peut se targuer d'une réussite de son programme d'actionnariat salarié. Certes, contrairement aux grands émetteurs de la place dont l'«intéressement» touche généralement des bases de salariés très larges, ce programme ne concerne qu'une poignée de privilégiés, les associés directeurs. Mais réussir à mobiliser de leur part une manne de 31,4 MDH, dont une deuxième et dernière tranche en plein recul des performances financières et incertitude sur les métiers liés au marché boursier, reste un joli coup quand même. Un acte de foi des directeurs associés en l'avenir de leur société Aussi, conformément aux décisions de l'assemblée générale extraordinaire du 31 décembre 2008, l'augmentation de capital de 31,4 MDH réservée aux actionnaires de la catégorie B (les salariés dirigeants) vient d'être bouclée en fin 2011 avec la libération de la deuxième tranche souscrite, à savoir 15,72 MDH. Ce qui a hissé, au total, le capital de 42,7 MDH à 46,6 MDH. Avec une telle opération, les actionnaires de la banque d'affaires valorisent donc implicitement leur société à 373 MDH. On est loin de la fourchette de 500 MDH à 1 milliard de DH sur laquelle le marché spéculait en 2007/2008 pour un éventuel arrimage à un institutionnel de la place ; mais cela représente quand même un multiple de résultat net consolidé largement supérieur à 25 au titre de l'exercice 2010, vu la chute vertigineuse des résultats depuis 2009. Il faut dire que les années fastes où rien que la filiale de Bourse, CFG Marchés, exhibait un bénéfice net de 60 MDH (exercice 2007) paraissent bien loin. Quant à l'autre fleuron du groupe, l'intermédiaire en valeurs du Trésor, Casa Finance Markets (CFM), son résultat net a chuté de 20 MDH, en 2006, à 5,4 MDH au titre de 2010, voire d'à peine 1,2 MDH à fin juin 2011. C'est dire que les associés dirigeants qui remettent au pot une somme de 31 MDH, avec une valorisation qui ne fait point office de bradage, font un véritable acte de foi, espérant en l'avenir. Rappelons que CFG Group couvre pratiquement toutes les lignes métiers de banque d'affaires avec l'intermédiation boursière, la gestion d'OPCVM, l'intermédiation en valeurs du Trésor, le Private-Equity, le conseil aux entreprises et la distribution des produits financiers à travers Dar Tawfir.