La première étude économique menée par l'OCDE sur le Royaume conclue que l'économie marocaine reste solide et résiliente. Toutefois, l'organisation recommande de mettre en place de nouvelles réformes et de poursuivre les anciennes. Suivez La Vie éco sur Telegram Aziz Akhannouch, accompagné de Nadia Fettah, ainsi que le Secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann, a lancé, ce mercredi 11 septembre 2024, la discussion autour des principales conclusions de la première étude économique du Royaume du Maroc. L'occasion aussi de dresser un bilan de la coopération entre le Maroc et l'OCDE, marquant la fin de la deuxième phase du Programme-Pays du Maroc, signé le 19 juin 2019 Lors de sa première visite officielle à Rabat, le Secrétaire général de l'OCDE a présenté les conclusions majeures de cette étude. Celle-ci analyse la performance économique du Maroc face aux défis mondiaux et internes, tout en offrant des perspectives de croissance et des recommandations stratégiques. La réalisation de cette étude dote le Maroc d'un outil stratégique équivalent à celui des pays membres de l'OCDE. Elle a été menée par le desk économique du Maroc à l'OCDE, dont les travaux ont débuté le 20 février 2023. Il en ressort que le Maroc a réalisé des avancées significatives aussi bien sur niveau de sa croissance économique, de son secteur social ou encore de la poursuite des différentes réformes engagées, suite aux nombreuses politiques sectorielles. A ce titre, Akhannouch a souligné : « en dépit d'un contexte mondial mouvementé, le Maroc a continué à œuvrer en vue de bâtir les fondements d'une transformation socio-économique majeure, portée par les réformes de la protection sociale, de la santé et de l'éducation». Il n'en demeure pas moins que le pays est amené à relever plusieurs défis tels que les contraintes géographiques, le développement rural, le stress hydrique, la transition durable et l'impact des conflits géopolitiques. C'est ainsi que l'étude propose un certain nombre de recommandations. Cormann a cité la nécessité d'augmenter la croissance de la productivité. Pour lui, le Maroc dispose de marges pour améliorer cette productivité et la nouvelle charte de l'investissement joue un rôle important dans la stimulation de l'investissement privé dans l'industrie. A côté, l'organisation recommande d'encourager davantage la concurrence et d'accroître le rôle du secteur privé, ce qui pourrait contribuer à augmenter la production de biens sophistiqués. cela, en plus de l'adoption de nouvelles mesures pour réduire l'économie informelle dans l'objectif d'augmenter la productivité et de créer de meilleurs emplois. Le SG de l'OCDE a souligné que la réforme en cours de l'Education devrait améliorer les compétences et les résultats scolaires, tandis qu'une augmentation du taux de jeunes achevant l'école secondaire contribuerait à renforcer les compétences et à élargir les perspectives sur le marché du travail. Il a soulevé, par ailleurs, que la transition climatique et la rareté de l'eau constituent un autre défi identifié par cette étude, auquel le Maroc répond par son engagement ambitieux à réduire les émissions de carbone et à promouvoir les énergies renouvelables. Compte tenu de la collaboration fructueuse entre le Maroc et l'OCDE qu'un protocole d'accord a donc été signé entre le chef de gouvernement et le secrétaire général de l'organisation, dont l'objectif est de renforcer sa relation avec l'OCDE sur de nouvelles priorités stratégiques.