Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a expliqué ce mardi en conférence de presse, que la baisse du taux directeur décidée par le conseil de la banque centrale est justifiée par une embellie générale des indicateurs macroéconomiques du pays, que ce soit au niveau de l'inflation, de la croissance ou des finances publiques. Suivez La Vie éco sur Telegram La décision du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) de réduire le taux directeur de 25 points de base à 2,75 %, après son maintien inchangé pendant quatre réunions consécutives, tient compte des progrès notables de la situation de l'économie nationale, a affirmé, mardi à Rabat, le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri. Prise à l'unanimité par les membres du Conseil de la Banque, cette décision est justifiée par plusieurs facteurs favorables, notamment le retour de l'inflation à des niveaux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, a souligné Jouahri lors d'un point de presse tenu à l'issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de BAM pour l'année 2024. Le Wali a relevé que le taux d'inflation devrait atteindre, tout en tenant compte de la reprise du processus de décompensation partielle du gaz butane, un niveau inférieur à 2% en 2024, précisant que sa composante sous-jacente, qui reflète la tendance fondamentale des prix, s'est établie en moyenne à 2,1 % sur les cinq premiers mois de l'année et devrait rester proche de ce niveau jusqu'à fin 2025. Il a en outre fait remarquer que la croissance de l'économie nationale devrait s'accélérer pour atteindre 4,5% en 2025 portée par le dynamisme des activités non agricoles, précisant qu'il s'agit d'un niveau inédit depuis longtemps, BAM prévoit également une stabilité du déficit budgétaire à 4,4% du PIB cette année et son allègement à 4,1% en 2025, ce qui est en parfaite cohérence avec l'objectif de préservation des équilibres macroéconomiques mentionné dans la note de cadrage du projet de Loi de finances, a-t-il ajouté. La baisse du taux directeur a aussi été motivée par la situation confortable des avoirs officiels de réserve (AOR) qui devraient continuer de se renforcer, offrant une couverture d'environ cinq mois et demi d'importations de biens et services, a-t-il soutenu, notant que ces perspectives positives sont également soutenues par les investissements entrepris par le Royaume.