La première conférence sur les investissements hôteliers en Afrique est organisée par la Société marocaine d'Ingénierie Touristique (SMIT) et Bench Events UK. Les destinations les plus prisées restent l'Afrique du Sud, le Maroc et le Nigéria. Ernest &Young prévoit que les capitaux investis sur le continent atteindront 150 milliards de dollars en 2015. Le Maroc abrite les 26 et 27 septembre la première édition du «Hôtel investment conférence in Africa» (HICA), rencontre internationale sur les investissements hôteliers en Afrique. Par cette manifestation, dont les chevilles ouvrières sont la Société marocaine d'Ingénierie Touristique (SMIT) et Bench Events UK, en collaboration avec le Conseil touristique d'Afrique du Sud, le Maroc entend se positionner en tant que porte d'entrée pour les investisseurs désireux d'investir dans les pays africains. Cet événement, une première en Afrique (il se tient déjà annuellement à Berlin et à Dubaï), qui était convoité par d'autres pays permet aux investisseurs nationaux d'entrer dans le gotha international des investisseurs hôteliers en côtoyant les grands noms de l'hôtellerie mondiale (banques, fonds d'investissement, grandes enseignes, experts….). Un potentiel important sous-exploité Durant deux jours, les experts du tourisme se pencheront sur la problématique des investissements hôteliers et particulièrement sur l'attractivité des pays africains qui offrent aujourd'hui des opportunités intéressantes difficilement exploitables en raison du manque d'information sur les rouages des relations d'affaires dans le continent noir. Selon Tarik Senhaji, président du directoire de la SMIT, c'est là l'occasion pour le Maroc de s'affirmer comme acteur majeur dans la région. Outre donc les grandes marques hôtelières et les institutionnels de renom, on s'attend aussi à la participation des professionnels de l'hôtellerie africaine pour des prises de contacts en vue de partenariats futurs avec les investisseurs. Ceci est d'autant plus possible que le continent présente de l'avis des experts un potentiel de développement important. En effet, la région a connu depuis quelques années l'un des taux de croissance moyen les plus élevés, et son PIB a augmenté, selon une récente étude du cabinet Mckinsey, de près de 5% durant la dernière décennie, «soit plus du double de l'augmentation relevée pendant les années 1980 et 1990». Dès lors, les investisseurs mondiaux «ne peuvent pas se permette d'ignorer l'immense potentiel du continent» dans la mesure où «le taux de rentabilité des investissements en Afrique est plus élevé que dans tout autre marché en voie de développement». Les grands noms de l'hôtellerie sont à l'affut Le secteur hôtelier confirme cette tendance auprès d'un grand nombre d'enseignes qui cherchent à s'implanter dans ces pays (Accor, Hilton Marriott, IHG, etc.). Il y a, précise-t-on, plus de 190 projets d'hôtels, soit plus de 37 000 lits. Les destinations les plus prisées sont l'Afrique du Sud, le Maroc, le Kenya et le Nigéria. Selon une étude réalisée par Ernest &Young, au cours des prochaines années, les capitaux investis en Afrique vont continuer d'augmenter pour atteindre 150 milliards de dollars en 2015. D'après la même enquête, entre 2003 et 2010, le nombre d'investissements directs étrangers (IDE) a ainsi progressé de 87%, passant de 338 à 633, ce qui s'est traduit pour la période citée par une croissance de 21% des investissements intracontinentaux. Cette croissance est jugée par le cabinet d'études comme preuve d'«une confiance croissante dans les réformes structurelles, nationales et régionales, qui ont été menées au cours des dernières années, notamment en matière de maîtrise de l'inflation et de réduction de la dette».