En dehors des tracteurs routiers, tous les autres segments sont en baisse à deux chiffres. Les camions de 8 à 18,9 tonnes sont les plus affectés. Le segment de 3,5 à 7,9 t devrait redresser la barre rapidement. Les ventes des poids lourds ont baissé de 3% à fin juin par rapport à la même période de l'année dernière, à 3 071 unités. Cependant, les quatre segments qui composent ce secteur ont évolué différemment. Les ventes des tracteurs routiers ont progressé de manière consistante. Avec 989 unités commercialisées, elles ont bondi de 63% et représentent désormais près des deux tiers des réalisations du secteur. Quant aux camions de 26 à 32 tonnes, ils ont régressé de 18%, à 272 nouvelles immatriculations. Les camions de 8 à 18,9 tonnes ne sont pas mieux lotis, puisque leurs ventes ont reculé de 22,5%, à 902 unités. Dans le segment des 3,5/7,9 T, la contre-performance a été de 14%, à 907 unités vendus à fin juin. La performance des tracteurs routiers s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, comme le souligne un spécialiste, ce segment tire profit des flux commerciaux générés par l'activité de Tanger Med. «Une grande partie du transport maritime qui a été transférée de Casablanca vers cette infrastructure portuaire du nord, a nécessité une demande supplémentaire pour le transport routier à partir du détroit vers les autres villes du pays», explique un professionnel. Ensuite et surtout, le segment a bénéficié d'un glissement de la demande des professionnels des camions dits porteurs vers les tracteurs routiers. La cause : la rigueur observée récemment dans le contrôle du respect du tonnage a incité les transporteurs à opter pour ce type de véhicules qui ont une capacité de charge utile maximale de 28 tonnes. Moins de 540 unités attendues sur le segment des 26 à 32 t Quant au segment des 26 à 32 t, il n'en finit pas de plonger depuis 2008. Il finira l'année à moins de 540 unités, au lieu de 1 200 unités en 2007. Une seule explication est avancée par les spécialistes, les grands et multiples chantiers lancés au milieu des années 2000 ont poussé les professionnels à acquérir beaucoup d'unités. Aujourd'hui, le parc arrive à saturation et les renouvellements sont peu fréquents A propos des camions de 3,5 à 7,9 t, en revanche, la régression des ventes n'inquiète pas les opérateurs. Les prévisions s'annoncent plutôt bonnes pour les mois à venir. Cet optimisme est justifié par le développement observé au niveau du transport de marchandises interurbain qui tire profit de la nette croissance de plusieurs secteurs économiques tels le commerce, l'agroalimentaire, la distribution, la messagerie…