Les captures de sardines et anchois ont chuté de 50% tandis que celle de merlu, sole, rouget et autres poissons blancs sont en baisse de 14%. La baisse est de 17% seulement par rapport à la moyenne des 5 dernières années. Il y a moins de poisson sur les étals que d'habitude. Ce constat a été fait par nombre de consommateurs et les chiffres du ministère de l'agriculture et des pêches maritimes attestent que les captures de la pêche côtière et artisanale, toutes espèces confondues, ont sensiblement baissé sur les cinq premiers mois de 2011, par rapport à la même période de l'année passée. Le volume global a baissé de 32%, à 249 000 tonnes, toutes espèces confondues (pélagique, blanc, crustacées et céphalopodes). La contre-valeur a, en revanche, grimpé de 11%, passant de 1,75 milliard de DH à 1,94 milliard. C'est au niveau du pélagique (sardine, anchois, chinchard) que la chute a été la plus lourde. Les captures sont tombées à 158 500 tonnes contre 315 500, soit une chute brutale de 50%. Mais là, la contrevaleur est aussi en recul (26%). Le kilo s'est ainsi échangé à 2,20 DH lors de la première vente au lieu de 2,60 DH, une année auparavant. Les captures de poissons blancs ont également accusé une baisse notable de 14%, à 33 766 tonnes, tandis que leur valeur commerciale a crû de 3%. De 14,30 DH le kilo, le prix de la première vente est monté à 17,10 DH. Pour ces deux espèces, les captures ont chuté de 34,8%, à 227 574 tonnes. Céphalopodes et crustacés en hausse Dans le même temps, les captures de céphalopodes et de crustacés, elles, se sont améliorées, respectivement, de 10% et 124%, à 15 886 et 4 147 tonnes. Il faut signaler que les régions ont été différemment touchées par la baisse des captures. Ainsi, si les ports de la Méditerranée n'ont accusé qu'une baisse de 1%, entre Tanger et Safi, on a constaté une stagnation de la production, alors que c'est du côté de l'extrême sud, à partir de Safi, que la diminution est de l'ordre de 36%. Que s'est-il, donc, passé, pour que le poisson soit moins abondant que d'habitude ? Au ministère de tutelle, on met en avant la persistance de mauvaises conditions météorologiques ayant notamment généré une augmentation de la température de l'eau qui fait fuir certaines espèces vers le large. Parmi les raisons aussi, il y a la grève des senneurs en mai dernier qui a touché la pêche des petits pélagiques. Mme Zakia Driouich, directrice des industries de la pêche maritimes et de l'aquaculture au département de la pêche maritime, relativise les chiffres en expliquant que la campagne 2010 a été exceptionnelle. Les captures de pélagiques et poissons blancs sont en recul de 15% par rapport à la moyenne de la période janvier-mai des cinq dernières années.