Après Attijariwafa Bank qui a lancé des émissions pour 2 milliards de dirhams, c'est au tour de la Banque centrale populaire (BCP) de sortir sur le compartiment obligataire. Suivez La Vie éco sur Telegram À l'approche de la clôture des comptes 2023, les banques marocaines recourent de plus en plus au marché financier de manière à embellir leurs comptes vis-à-vis de Bank Al-Maghrib, notamment en matière de ratios de solvabilité. Et leur instrument de prédilection n'est autre que l'obligataire subordonné du fait qu'il est comptabilisé en quasi-fonds propres. Après Attijariwafa Bank qui a lancé des émissions pour 2 milliards de dirhams, c'est au tour de la Banque centrale populaire (BCP) de sortir sur le compartiment obligataire pour lever 1,3 milliard de dirhams à travers deux emprunts : un subordonné et l'autre subordonné perpétuel. À noter que l'obligation subordonnée perpétuelle se distingue de l'obligation classique par sa durée indéterminée et son rang de subordination. Le principal et les intérêts relatifs à ces titres constituent un engagement de dernier rang et viennent à un rang supérieur uniquement aux titres de capital. Dans le détail, l'émission d'obligations subordonnées avec mécanisme d'absorption de perte porte sur un montant de 300 millions de dirhams. Elle se répartit en deux tranches à taux variables : révisable chaque année avec une prime de risque de 200 à 210 points de base, et révisable chaque 5 ans avec une prime allant de 220 à 230 points de base. De son côté, l'émission subordonnée d'une maturité de 10 ans concerne un montant d'un milliard de dirhams. Elle inclut une tranche à taux fixe à un taux compris entre 4,30 et 4,40%, soit 50 à 60 points de plus que le taux de référence : bons du Trésor à 10 ans cotés à 3,8% au 15 décembre. Une deuxième tranche est à un taux révisable chaque année, avec une prime de risque allant de 40 à 50 points de base. Dans le document de référence, visé le 18 décembre par l'Autorité de marché (AMMC), on constate que les émissions obligataires non échues de la BCP culminent à 10,2 milliards de dirhams à fin septembre dernier. Avec ces deux nouvelles opérations, ce montant devrait donc atteindre 11,5 milliards.