Une prime de 35 000 DH pour l'acquisition d'un véhicule neuf et 15 000 DH pour la casse de l'ancien. Les exploitants de taxis ne sont plus obligés de démolir l'ancien véhicule et sont libres de choisir le modèle qui leur convient. C'est parti (enfin) pour l'opération de renouvellement du parc des petits taxis (dits de 2e catégorie). Cette opération d'envergure nationale sera d'abord lancée à Casablanca où le parc des taxis «rouges» dépasse les 8 000 véhicules, quasiment tous dans un état lamentable. Le coup de pouce de l'Etat prend la forme d'une prime de 35 000 DH pour l'acquisition d'une voiture neuve, à laquelle s'ajoute une prime à la casse de 15 000 DH. Le fonds créé à cet effet est alimenté par le budget de l'Etat à hauteur de 50 MDH par an. Ce fonds devrait par la suite servir à renouveler, selon un schéma similaire, le parc des grands taxis. Le décret conjoint du ministre de l'intérieur et de celui de l'économie et des finances fixant les conductions et les modalités d'octroi de cette prime a été assoupli, suite aux discussions avec les syndicats. En effet, ce texte prévoyait que le choix du véhicule neuf (choix du concessionnaire) devait être agréé par l'administration et que le propriétaire du taxi devait, pour bénéficier de la prime à la casse, mettre l'ancien véhicule à la disposition de l'administration en vue de sa démolition. Or, la plupart des exploitants de taxis sont attachés à certains modèles qu'ils ne changeraient pas, même contre un véhicule neuf. C'est le cas par exemple de la Peugeot 205 qui est résistante, facile à entretenir et dont les pièces détachées sont disponibles à volonté sur le marché du neuf et de l'occasion. Selon un chauffeur de taxi, «avec un budget de 45000 DH, un tel véhicule peut être remis entièrement à neuf, moteur, carrosserie, sièges et accessoires compris». Les autorités semblent avoir compris ce dilemme. Par conséquent, le propriétaire candidat à la prime de renouvellement est aujourd'hui libre d'acquérir le véhicule auprès du concessionnaire de son choix. En outre, la mise à la casse n'est plus obligatoire. L'exploitant est juste tenu de retirer le véhicule du parc de taxis. Il peut soit le vendre en l'état, soit le transformer en véhicule personnel. Mais, dans ce cas, il n'aura pas droit aux 15 000 DH supplémentaires. Les autres conditions sont inchangées. Les véhicules concernés doivent être âgés de cinq ans au moins et avoir été exploités comme taxis durant les trois dernières années.