La prime de 50 000 DH sera versée en deux tranches. Le ministère de l'intérieur n'a pas encore finalisé les modalités d'application. Lancé il y a trois mois, le dispositif d'aides financières destinées au renouvellement du parc de petits taxis n'a pas encore effectivement démarré. Le décret du ministère de l'intérieur, publié le 30 décembre dernier, instaurait en effet une aide de 50 000 DH aux propriétaires de petits taxis souhaitant remplacer leur véhicule. Au ministère de l'intérieur, on affirme que l'on travaille actuellement sur les modalités d'application et que le texte conjoint du département et de celui des finances est en passe d'être signé. Les fonds dédiés à cette opération qui peut s'avérer de longue haleine sont aussi en cours de constitution. Pour rappel, l'aide proposée par l'Etat est en fait répartie en deux tranches. Dans un premier temps, les propriétaires recevront 35 000 DH, à concurrence de 30% du prix d'acquisition du nouveau véhicule agréé par l'administration. Par la suite, ils pourront bénéficier de 15 000 DH supplémentaires en cas de retrait définitif de l'ancien véhicule de la circulation. Ce dernier devra être mis à la disposition du ministère de l'intérieur (notamment les wilayas et préfectures) ou de l'entité qu'il aura désignée en vue de sa démolition. Les montants de la prime de renouvellement seront débloqués directement entre les mains des concessionnaires. Mais pour bénéficier de la prime, les véhicules devront répondre à deux critères : être âgés de cinq ans et plus et avoir servi comme taxi au moins pendant les trois dernières années. Le schéma est plus ou moins similaire à celui qui est confectionné par le ministère de l'équipement et du transport pour la prime à la casse attribuée aux propriétaires de véhicules poids lourds. Une offre qui n'avait pas vraiment séduit les camionneurs qui n'y trouvaient pas leur compte. Pour le cas des taxis, certains professionnels, au courant de la publication du décret, signalent qu'il faudra régler, entre autres, le problème du coût de l'entretien surtout quand le véhicule est neuf. Des chauffeurs de taxis, interrogés par La Vie éco, font remarquer, à juste titre, que «l'entretien chez un concessionnaire et la pièce de rechange coûtent trop cher» comparés aux Mercedes 240 ou aux increvables Fiat Uno et Peugeot 205. Pour y remédier, certains proposent, comme mesure d'accompagnement, la conclusion d'un accord pour que les concessionnaires accordent des tarifs préférentiels aux taxis. Il faut donc espérer qu'en ce qui concerne les taxis, les choses soient mieux maîtrisées, car au vu de l'état du parc des grands et petits taxis, il est clair qu'une grande partie de ces véhicules devrait suivre le chemin de la casse.