C'est l'obsession ultime de Walid Regragui. Si le Maroc remporte le trophée, ce sera la meilleure équipe africaine de l'histoire, jusqu'à ce qu'une autre équipe gagne la Coupe du monde. La CAN, Coupe d'Afrique des Nations, qui aura lieu en janvier 2024 en Côte d'Ivoire, est le virage crucial pour la confirmation de la suprématie actuelle du football marocain au niveau continental. Le Maroc figure incontestablement parmi les favoris de cette CAN au vu de la réputation des Lions de l'Atlas après l'exploit au Qatar. Mais rien n'est encore joué. D'ailleurs ce n'est pas la première fois que l'équipe nationale figure comme candidate pour le sacre. «Comme je l'ai dit à mes joueurs, avant d'être le roi du monde, il faut être le roi chez soi», avait déclaré Walid Regragui. Il est convaincu que si on gagne une Coupe d'Afrique, (après la demi-finale au Mondial), on sera la meilleure équipe africaine de l'histoire, jusqu'à ce qu'une autre équipe gagne la Coupe du monde. Et c'est vrai que les Lions ont fichtrement besoin de gagner ce trophée, sachant qu'en 18 participations (1972, 1976, 1978, 1980, 1986, 1988, 1992, 1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2012, 2013, 2017, 2019, 2021) aux phases finales de la CAN, le Maroc ne compte en tout et pour tout, qu'une unique Coupe remportée en 1976, une finale en 2004, une troisième place en 1980 et une quatrième en 1986 et 1988... Un palmarès, pour ainsi dire, médiocre, en grande contradiction avec les potentialités historiques et un terreau footballistique traditionnel. Et pourtant, plusieurs fois les Lions étaient candidats au sacre, notamment en 1986, 1988 et 1998. Les sélections de ces trois éditions étaient des plus parfaites à travers l'histoire, et lors de chacune d'elle, il y avait un ballon d'or marocain (Zaki, Timoumi et Hajji). Malheureusement, à chaque tentative d'aller au-delà de la demi-finale, ce fut l'échec. Pour le moment, cette équipe du Maroc conduite par Regragui est tenue en haute estime, particulièrement chez les grands du continent, comme en témoignent les propos de Hugo Broos, l'entraîneur des Bafana Bafana, que le Maroc va affronter dans trois jours. Lors d'une conférence de presse sur les préparatifs de l'équipe sud-africaine de football, Broos a fait part d'un grand respect pour les Marocains avant le match de samedi à Johannesburg. «Nous tester contre les joueurs marocains est très important pour notre équipe. Même si nous perdons, je pense que pour nous, ce sera une bonne occasion pour apprendre beaucoup...», a-t-il dit. Il est donc décidé à faire du match de ce week-end, entre les Bafana Bafana et les Lions de l'Atlas au titre des éliminatoires de la CAN, un véritable test pour mesurer les capacités de ses joueurs. C'est dire que le Maroc est actuellement une référence et un exemple à suivre au niveau des nations africaines. Une position des plus contraignantes, car très difficile à préserver. Quant à Walid, avec toute sa fameuse Niya, la niaque qui le caractérise lui dit que celui qui n'ose pas ne doit pas se plaindre de sa malchance.