Le député haraki et éphémère président de la Commission de la justice est poursuivi en état de détention provisoire. Il a été incarcéré à la prison d'Oukacha en compagnie de 7 autres co-accusés. Mohamed Moubdii, l'ancien ministre de la Fonction publique sous le gouvernement Benkirane, entame, ce jeudi 27 avril, sa première journée en détention à la prison civile d'Oukacha, à Casablanca. C'est ce que l'on apprend de plusieurs sources qui précisent que 7 autres co-accusés ont également été mis en détention. L'ex-ministre et actuel député MP et les 7 autres personnes sont poursuivis pour détournement et dilapidation de deniers publics, abus de bonne foi, faux et usage de faux et abus de pouvoir, entre autres chefs d'inculpation. D'après les mêmes sources, cinq autres personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire (treize accusés au total), en état de liberté provisoire, mais sous contrôle judiciaire. Présenté, mercredi 26 avril, devant le parquet, près la Cour d'appel de Casablanca, qui l'a déféré le même jour devant le juge d'instruction. Le procureur général du Roi a requis, par la même occasion, une poursuite en état de détention préventive. Ce à quoi le juge d'instruction a répondu favorablement. Mohamed Moubdii, éternel président de la commune urbaine de Fkih Ben Saleh, accessoirement député parlementaire depuis 1997, a été interpellé chez lui à Rabat, hier mercredi dans la matinée. Il a été transféré au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire, à Casablanca, dans une voiture de police et sous escorte. Immédiatement après, il a été déféré devant le ministère public, près la Cour d'appel de Casablanca. Son procès est instruit par la Chambre chargée des crimes financiers. Le député haraki devait en fait comparaître devant la BNPJ il y a un peu plus d'une semaine, mais il avait présenté un certificat médical. Lundi 17 avril, il a assisté, en bonne forme, à sa propre élection à la première Chambre en tant que nouveau président de la Commission de la législation, de la justice et des droits de l'Homme. Juste après son arrestation, son parti, le Mouvement populaire, a publié un communiqué dans lequel il salue sa décision « courageuse » de démissionner de la présidence de la commission. Affaire à suivre…