Dans une déclaration à Reuters, la ministre des Finances a assuré que le Royaume n'a aucunement l'intention de passer à une nouvelle étape de la flexibilisation du dirham. Un nouvel élargissement des bandes de fluctuations du dirham n'est pas à l'ordre du jour. C'est ce qu'a indiqué l'argentière du Royaume à l'agence londonienne Reuters. L'argentière du Royaume a rappelé que le Maroc a entamé une réforme progressive du marché des changes en 2018, mais n'a apporté aucun changement significatif depuis 2020, date à laquelle il a augmenté le taux de fluctuation du dirham d'un niveau de référence fixé au niveau central à 5% contre 2,5%. Cette sortie de Nadia Fettah intervient au moment où le FMI vient, une fois de plus, de recommander de passer à un régime de change flottant, «une fois que l'inflation et l'incertitude sur les perspectives mondiales et nationales seront plus faibles». Dans un rapport publié lundi 24 avril sur l'économie marocaine, l'institution estime qu'une fois ces incertitudes levées, «Bank Al-Maghrib devrait avancer dans les dernières étapes de la transition vers un cadre de ciblage de l'inflation et permettre au dirham de flotter librement, ce qui renforcerait la résilience du Maroc aux chocs futurs». Le rapport souligne également qu'après s'être rapproché de la limite supérieure (+5 %) de la bande de fluctuation fin 2022, le dirham s'est apprécié depuis le début de l'année, à la fois face au dollar et l'euro, et est revenu près du milieu de la bande.