Sanofi, GlaxoSmithKline et Pfizer toujours en tête des ventes en volume et en valeur. La production locale couvre 65% de la consommation et 35% sont importés. La consommation est encore faible selon les professionnels : 400 DH par habitant et par an. Comme prévu par les professionnels, le secteur de l'industrie pharmaceutique a enregistré une solide croissance en 2009. Selon l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique, le chiffre d'affaires du secteur s'est apprécié de 10% par rapport à l'année antérieure, à 7,7 milliards de DH. En volume, les ventes sur le marché privé ont porté sur 279 millions d'unités contre 259 millions en 2008. Ces statistiques ne concernent que le marché privé, le public et l'alimentation infantile ne sont pas pris en considération. Les princeps constituent toujours l'essentiel du marché. Les ventes portent sur 202 millions de boîtes d'une valeur de 5,6 milliards de DH, soit respectivement 72,4% et 72,7 % du global. Pour le segment des génériques, le chiffre d'affaires est de 2,17 milliards de DH pour 77 millions d'unités. «Les génériques ont certes évolué par rapport aux années antérieures, mais il faut reconnaître que le taux de pénétration demeure faible. Pour développer ces produits, il faut que l'on procède rapidement à la mise en place d'une politique du médicament», commentent des professionnels du secteur. Ils ne manquent pas de souligner que l'évolution des génériques est en partie due à l'Assurance maladie obligatoire (Amo) même si cet avis n'est pas partagé par tous. L'Association marocaine des industries pharmaceutiques (AMIP) souligne, toutefois, que la consommation du médicament au Maroc reste globalement faible. Elle est, selon les dernières estimations, de 400 DH (consommation privée et publique) par habitant et par an. Logiquement, l'extension de l'Amo aux soins ambulatoires et la généralisation du Ramed devraient augmenter la consommation de médicaments. Les anti-parisitaires, les agents pour diagnostic ainsi que les solutions pour hôpitaux sont les moins demandés La baisse du prix des médicaments actuellement en discussion constitue un troisième facteur d'amélioration de la consommation. Les trente-cinq laboratoires du secteur ont assuré, en 2009, 65% de l'offre. Les importations, qui portent principalement sur les nouvelles molécules, représentent 35%. La structure de la consommation démontre que les médicaments les plus demandés sont les produits traitant les maladies de l'appareil digestif, du métabolisme et du système nerveux central, les anti-infectieux et le cardiovasculaire. En revanche, la part des anti-parisitaires, des agents pour diagnostic ainsi que des solutions pour hôpitaux ne représente que 0,1%. Par ailleurs, les professionnels soulignent que le classement des laboratoires n'a pas connu de changement au cours de l'année 2009 dans la mesure où Sanofi-AVE/Sanav est toujours en tête avec un chiffre d'affaires de 781,9 MDH, suivi de Glaxosmithkline avec 533 MDH et de Pfizer SA avec 344,3 millions. Laprophan, Galénica et Bottu occupent les quatrième, cinquième et sixième places avec des chiffres d'affaires respectifs de 315, 310 et 287,1 de MDH. Outre le marché local, les laboratoires, en particulier les fabricants de génériques, s'engagent de plus en plus sur les marchés étrangers. Les exportations marocaines de médicaments représentent 10% de la production totale du secteur. Les produits sont principalement destinés aux pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb. Certains laboratoires exportent vers les marchés de l'Union Européenne. Quant au marché américain, il offre une opportunité intéressante et certains laboratoires comme Sothema (voir article ci-dessous) tentent de s'y introduire.