500 ha de superficie : des logements sociaux et de moyen standing ainsi que des équipements socio-collectifs. Un chiffre d'affaires de 14 milliards de DH attendu La filiale Fadesa construira, elle, 3 000 logements sociaux dans les environs d'Essaà¢dia et de Tanger. C'est un challenge énorme auquel s'attaque le groupe Addoha. Il entend ériger une véritable ville nouvelle aux portes de la capitale, plus précisément à Aïn Aouda, localité de 30 000 habitants située au Sud-Est de Rabat et faisant partie de la province de Skhirate-Témara, et qui avait été la 35e ville du Maroc à bénéficier du label «Villes sans bidonvilles» en juillet dernier. Le groupe immobilier vient d'obtenir, il y a quelques jours, l'accord de principe pour démarrer le chantier d'un gigantesque projet de logements mixtes dans la région. Sur une superficie de 500 ha, Addoha démarrera bientôt la construction de 40 000 logements. «Il s'agit d'un grand programme de logements mixtes qui générera un chiffre d'affaires de 14 milliards de DH», s'enthousiasme Anas Sefrioui, PDG du groupe, qui ajoute que les études et travaux hors site pour l'assainissement et les voiries commenceront incessamment. Concrètement, cette ville nouvelle comprendra des logements sociaux entrant dans le cadre du plan de relance de ce type d'habitat, dont la nouvelle formule devrait être entérinée par la prochaine Loi de finances, et des logements pour la classe moyenne. Bien entendu, la réalisation d'équipements socio-collectifs (commerces, écoles, mosquées) est prévue et même une académie dédiée au sport qui devrait mobiliser une cinquantaine d'hectares. Durée de réalisation du projet ? A Addoha, on assure vouloir mettre les bouchées doubles. «D'ici six à sept ans au maximum, l'intégralité des tranches sera bouclée», affirme le Pdg. D'ailleurs, l'adoption du plan de relance du logement social a manifestement donné l'appétit au groupe et à ses filiales. Ainsi, sa filiale Fadesa Maroc annonce la construction de près de 3 000 logements sociaux dans le nord du Royaume. «La nouvelle formule du logement social dont le prix passe à 250 000 DH HT et l'aide frontale aux ménages qui consiste en une franchise des 20% de la TVA constituent une aubaine non seulement pour ce segment mais pour tout le secteur immobilier», se réjouit M.Sefrioui. De plus, ajoute-t-il, les mécanismes de garantie étatique fournis par Damane Assakane devront également favoriser cette relance. Globalement, le groupe Addoha annonce avoir déjà sécurisé un chiffre d'affaires de 14 milliards de DH pour les prochains 24 mois. D'ici à 2013, le groupe devrait atteindre un volume de 151 000 logements économiques et sociaux lancés, dont une grande partie est couverte par des conventions avec l'Etat. Il en produit en moyenne 20 000 par an. «Les conventions que nous avons signées peuvent s'étaler sur une durée de 5 ans. A ce titre, nous avons donc des logements à construire jusqu'en septembre 2013. En outre, l'adoption du plan de relance du logement social dans la Loi de finances 2010 accélérera certainement le rythme de production», ajoute-t-on auprès de la direction d'Addoha qui assure réaliser 50% des logements construits au Maroc, hors auto-construction et recasement des bidonvillois. Prestigia a vendu 2 515 logements de luxe sur ses 8 projets en cours de réalisation Outre le logement social qui a été son activité phare pendant plusieurs années déjà, le groupe s'est également attaqué au haut standing et a créé début 2009 la marque Prestigia. «Notre engagement dans le haut standing ne s'est pas fait au détriment du logement économique. Le premier segment constitue une niche intéressante que nous avons investie en lui dédiant une structure bien spécifique», tient à préciser la direction du groupe. Après neuf mois d'existence, Prestigia, qui a lancé plusieurs projets immobiliers de haut standing tels que le Golf City à Bouskoura, le Golf Resort à la Plage des Nations (à côté de Salé), le Golf City à Marrakech et le Fès City Center, a atteint un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards de DH. Aussi, la marque a annoncé la vente de 2 515 logements de luxe sur les 8 projets entamés à l'échelle nationale. Pour expliquer les bonnes performances de sa marque haut standing dans un contexte marqué par le ralentissement des ventes dans ce segment, la direction d'Addoha avance, outre «des prix abordables» trois autres raisons. La première concerne l'emplacement. «La position des terrains est très importante dans tout projet immobilier de haut standing. Avec des terrains bien placés, tout promoteur arrive à liquider son stock», analyse M. Sefrioui. La deuxième explication tient compte de la qualité des clients ciblés. «Avant de démarrer un projet, nous lançons des études de marchés afin de mieux cibler la clientèle et d'adapter nos produits à leurs besoins. A ce jour, les Marocains représentent 93% des clients», ajoute-t-il. La troisième et dernière explication avancée tient aux types d'habitations proposés. En effet, la marque construit généralement des résidences principales. «C'est le marché de la résidence secondaire qui connaît actuellement un ralentissement. Tant que l'on construira des résidences principales adaptées à la clientèle marocaine, nous ne serons pas touchés par ce ralentissement» , rassure-t-on auprès d'Addoha .