L'encours des crédits auto a progressé de 22% et celui des prêts personnels de 15,6%. Le financement des équipements domestiques chute de 20,3% en un an. Les professionnels expliquent l'évolution du crédit auto du fait d'un ratrappage par rapport au premier trimestre 2008 morose. L'activité des sociétés de crédit à la consommation a été plus dynamique au premier trimestre 2009 que ce que laissaient entrevoir les premières estimations de l'Association professionnelle des sociétés de financement (Apsf) qui tablait, à fin janvier, sur un ralentissement prononcé de la croissance. Finalement, l'encours des crédits a progressé de 15,7% par rapport à la même période de l'année précédente, à 36,1 milliards de DH. Ce rythme est même un peu plus élevé que les dernières prévisions de l'association qui pariait, à la mi-mai sur une hausse de 15% (cf La Vie éco du 15 mai 2009, www.lavieeco.com). Les financements de véhicules totalisent un encours de 12,7 milliards de DH durant ce premier trimestre contre 10,4 milliards à fin mars 2008, réalisant une hausse de 22% en glissement annuel, soit un taux de croissance supérieur à celui enregistré pour la même période entre 2007 et 2008. Les professionnels expliquent cette évolution par la morosité du marché de l'automobile durant les trois premiers mois de l'année précédente et qui a généré un effet de rattrapage de la demande par la suite. «Le marché des voitures neuves a été perturbé par le Salon de l'automobile qui a eu lieu à Casablanca en avril 2008. Beaucoup de clients avaient dû différer leurs achats dans l'attente du salon, ce qui avait déplacé une grande partie des ventes sur le deuxième trimestre», explique Aziz Cherkaoui, président de la branche crédit à la consommation au sein de l'Apsf. Le crédit revolving reste peu demandé A côté du financement des véhicules, une autre activité a continué de croître sensiblement : les prêts personnels. En effet, les encours de ces crédits «non affectés» ont crû de 15,6% à 21,9 milliards de DH. Selon l'Apsf, l'augmentation des prêts personnels a été obtenue aux dépens du financement des équipements domestiques dont l'encours a sérieusement dégringolé de 20,3% à 845 MDH. Ces prêts personnels, soulignons-le, permettent aux clients d'accéder au financement sans passer par le distributeur des équipements, objet du crédit. Cette évolution défavorable peut être expliquée par le fait qu'ils ont préféré s'endetter pour faire face à d'autres contraintes que de s'équiper en électroménager. La preuve est que ce secteur des biens d'équipements ménagers a connu un début d'année maussade (cf La Vie éco du 10 avril 2009, www.lavieeco.com). Ce souci de gérer avec plus de liberté le financement à crédit a cependant un faible impact sur le crédit revolving qui a connu une quasi-stagnation par rapport au premier trimestre 2008. L'encours s'élève à 668 MDH contre 654 millions un an auparavant, soit une appréciation de 2,1% seulement.