Médiation Royale : Libération de Français à Ouagadougou    Interpol, CDH, PAM, Unesco, CIO : 100% de succès des candidatures marocaines en 2024    Le CG acte le principe du "silence de l'administration valant accord"    Quatre ressortissants français détenus au Burkina Faso libérés suite à la médiation du Roi    Le président mauritanien en visite au Maroc peu de temps après le déplacement de Tebboune à Nouakchott    Conflit d'intérêts : le projet de dessalement d'Akhannouch soulève les passions et les accusations    Bruxelles : 5 Marocains se constituent parties civiles contre le Royaume    Un moment important dans la consolidation du processus de développement territorial    Lutte contre l'inflation : Bank Al-Maghrib ajuste sa politique    Ligne directe Casablanca-Pékin: La RAM scelle son retour en Chine avec 16 conventions    Les retards de paiement à partir du 1er décembre 2024 passibles d'une amende fixée au nouveau TD de BAM    LGV Kenitra-Marrakech : NGE signe son premier contrat ferroviaire au Maroc    Tamwilcom élargit son maillage territorial    Hicham Saadli : "Il faut une prise de conscience de l'importance du secteur des services au niveau du pays"    BANK OF AFRICA et CHARI scellent une alliance pour la digitalisation des épiciers marocains    AfricTrust : Premier opérateur national agréé par la DGSSI    Diplomatie : Bourita appelle à raviver «l'esprit de Skhirat» pour la Libye    Israël est responsable d'extermination et de génocide dans la bande de Gaza (HRW)    Interview avec Pierre Lellouche : « La gauche se tait étrangement sur les excès et les outrances du régime algérien »    Starlink prépare son arrivée au Maroc    Syrie : La victoire d'Al-Joulani favorablement accueillie par les jihadistes au Sahel    Burkina Faso : Libération de quatre ressortissants français retenus grâce à la médiation de SM le Roi    Classement FIFA: Le Maroc termine l'année au 14è rang mondial    Achraf Hakimi établit un record au PSG    Un spectacle de Tbourida pour clore en apothéose l'Année culturelle Qatar-Maroc 2024 [Vidéo]    Le Real Madrid avec Diaz et Lekhdim surclassent Pachuca d'Idrissi    Al Ahly et un club mexicain en guerre pour la signature d'Oussama Idrissi    Un international marocain U20 dans le viseur de Crystal Palace    Transfert: Hatim Essaouabi, va-t-il rejoindre Igamane?    MAJ du Botola D1/ J13: Le clasico AS FAR-WAC en affiche ce jeudi    Gestion du hooliganisme : Une étude propose des mesures répressives et une action éducative    Le temps qu'il fera ce jeudi 19 décembre 2024    Les températures attendues ce jeudi 19 décembre 2024    Macron thanks king Mohammed VI for mediating release of four French nationals in Burkina Faso    L'inclusion scolaire : Comprendre le handicap pour une adaptation optimale de l'acte pédagogique    Fès-Meknès : Réintégration de plus de 7.000 élèves en décrochage scolaire pour l'année 2024-2025    El Jadida: 4 tonnes de stupéfiants hors circuit !    L'Arabie saoudite lancera en mars un projet de surveillance environnementale par satellite    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    Placement de produits dans le cinéma : Pratique lucrative qui peine à s'imposer au Maroc ! [INTEGRAL]    Festival "Florilège Culturel" : un colloque célébrant la poésie, le zajal et les adages marocains    L'amitié maroco-britannique célébrée à Londres    Maroc : Driss Ksikes décoré de l'Ordre des Arts et des lettres par l'ambassade de France    Gabon. Après un an de couvre-feu, retour à la normale    Mali. L'avenue « CEDEAO » devient « Alliance des Etats du Sahel »    La femme qui a dit non    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Immobilier au Maroc : baisse des prix à Tanger et Marrakech, Casablanca résiste.
Publié dans La Vie éco le 25 - 05 - 2009


Les prix au m2
à Marrakech et Tanger affichent une décrue de 25%.
A Rabat, certains quartiers enregistrent une baisse de 15% surtout dans le haut standing.
Une offre limitée, en raison de l'absence du foncier, maintient les prix à un niveau encore élevé à Casablanca.
Les officiels et des patrons de grandes sociétés de promotion immobilière multiplient les sorties médiatiques pour soutenir que le marché du logement n'est pas touché par la crise. A leurs déclarations s'oppose l'évolution très molle depuis quelques mois des crédits immobiliers accordés aux particuliers, particulièrement durant les quatre premiers mois de l'année 2009. L'encours de ces derniers n'a en effet progressé que de 5,3% entre fin décembre 2008 et fin avril dernier. Qui dit vrai, qui dit faux ? Comment expliquer le décalage ? Promoteurs et agents immobiliers, banquiers et notaires s'accordent à dire que le marché connaît des perturbations. Si les plus pessimistes évoquent un blocage des transactions, les plus optimistes, banquiers entre autres, préfèrent parler d'une période transitoire impliquant un repositionnement stratégique. En fait, la question est de savoir si l'accalmie que reconnaît tout le monde n'a pas abouti à un retour des prix à des niveaux plus raisonnables.
Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), estime que le marché est très calme depuis plusieurs semaines et que la correction des prix a bien eu lieu. «Pour Marrakech et Tanger par exemple, nous avons constaté des baisses importantes allant jusqu'à 20 voire 25 %. A Casablanca, nous remarquons une résistance des prix même s'il y a moins de transactions. Cependant, le haut de gamme a accusé une petite régression de 10% dans des quartiers comme Val fleuri», estime le président de la FNPI. Selon lui, toutefois, le cas de la métropole est très différent des autres villes. «Les revenus sont plus importants à Casablanca comparativement aux autres villes. De plus, l'absence de l'offre et surtout de la réserve foncière participe au maintien des prix», explique M.Ibn Mansour. Son avis est largement partagé par les agents immobiliers. Samir Benmakhlouf, DG de Century 21, constate une légère baisse des prix qu'il qualifie de «retour à la normale». Et ce sont les villes connues pour les résidences de très haut standing comme Marrakech et Tanger qui sont les plus touchées par cette baisse.
Les marges restent confortables
Quoi qu'il en soit, «le marché de l'immobilier stagne, mais ne s'effondre pas. Si les promoteurs réalisaient des gains de 150% il y a un an, ils ont revu leurs prétentions à la baisse pour se contenter de 70 à 75% de marges», souligne M. Benmakhlouf. Il explique, en plus, que «ceux qui doivent rembourser des crédits acceptent de faire des efforts sur les prix sans pour autant vendre à perte». Pour illustrer ses propos, l'agent immobilier donne une moyenne des prix au m2 dans plusieurs quartiers à Casablanca. Ainsi, pour ce qui est des quartiers chic de la métropole tels que Racine, Maârif, Gauthier et Massira Al Khadra, les logements neufs se vendent entre 17 000 et 20 000 DH le m2, alors que le logement ancien varie entre 13 000 et 15 000 DH. Dans les quartiers un peu moins huppés tels que boulevard Ghandi ou encore 2 Mars, les prix du neuf se situent entre 14 000 et 15 000 DH le m2 contre 11 000 à 12 000 DH pour l'ancien. Dans les quartiers populaires (Sidi Moumen, Sidi Othman ou Oulfa), les prix du m2 varient entre 5 000 DH pour les logements anciens et 7 000 DH pour le neuf. A Rabat, estime M.Ibn Mansour, les prix des terrains nus n'ont pas beaucoup bougé. «Mais ce n'est pas le cas pour les logements en copropriété dans le haut standing dont les prix ont accusé une baisse qui atteint les 15%» . Dans le quartier de l'Agdal, le prix d'un appartement se situe entre 15 000 et 25 000 DH le m2, alors que le terrain nu à usage d'immeubles se négocie entre 18 000 et 25 000 DH/m2. Au quartier Hassan, les appartements de moyen standing sont vendus entre 12 000 et 15 000 DH le m2. Même à Youssoufia et Takaddoum, pourtant considérés comme des quartiers populaires, un appartement moyen standing vaut entre 10 000 et 12 000 DH le m2.
Les banquiers évoquent un repositionnement du marché
Les notaires ne sont pas épargnés par le marasme. «Depuis deux mois, c'est le calme plat de l'activité immobilière. Les transactions ont régressé de près de 80% par rapport à mai 2008», estime Me Mohammed Alami, notaire à Casablanca. Néanmoins, l'explication qu'il livre diffère de celles données par les autres opérateurs du secteur. «On ne peut parler de baisse ou de maintien des prix au m2 puisque la demande se fait de plus en plus rare. Les cadres, qui constituent le plus gros de la demande sur le moyen standing, sont méfiants à l'égard de l'endettement. Ils ne veulent surtout pas contracter un crédit immobilier, qui leur coûterait cher, surtout dans une période de crise économique» , analyse-t-il. Du coup, poursuit-il, la demande pour ce segment stagne.
Les banques ont une vision plus globale. Elles ne parlent pas de marasme, mais de repositionnement du marché. «L'immobilier vit actuellement une période de transition. Celle-ci s'inscrit dans une nouvelle stratégie de plus en plus adoptée par les différents opérateurs du secteur», explique le directeur de la promotion immobilière d'une banque de la place. La nouvelle stratégie consiste en un repositionnement sur des gammes de plus en plus ciblées. «Les opérateurs ne pensent plus à la production de masse et s'orientent vers une segmentation du marché. C'est pour cette raison que tous ceux qui gravitent autour de ce marché, c'est-à-dire promoteurs, banquiers, agents immobiliers, notaires et autorités de tutelle, sont en train de revoir leurs stratégies en diversifiant leurs offres», ajoute-t-il. Pour ce banquier, le temps du logement social est révolu, «du moins jusqu'à la mise en œuvre effective des outils d'accompagnement censés redynamiser cette branche».
Au niveau du très haut standing, «c'est la rareté voire l'absence du foncier dans les grandes villes telles que Rabat et Casablanca qui a causé le blocage du marché».
Mais la plus grande inconnue, estime la même source, concerne sans aucun doute le moyen standing. «Ce marché a été délaissé depuis quelques années déjà. En dehors du programme de logements mixtes qui vient d'être lancé par le ministère de l'habitat et dont on n'a pas encore constaté la mise en œuvre, le gouvernement n'a jamais mis en place une stratégie dédié au moyen standing. Les promoteurs ne s'y sont pas intéressés non plus puisqu'ils se sont rués soit sur le logement social qui offrait des avantages fiscaux, soit sur le haut standing qui leur permettait de faire une péréquation», souligne-t-il. Pour lui, ce dernier se situe généralement entre 300 000 DH, dans une ville de l'intérieur, et 1,2 MDH voire 1,5 million dans la région de Casablanca. «Actuellement, un acheteur de la métropole ne peut pas prétendre à un logement de moyen standing à moins de 1,5 million de DH. Il n'existe pas de projets immobiliers de ce segment à 9 000 ou 10 000 DH le m2. Et même si les prix connaissaient une baisse de 15% qui s'apparente davantage à une correction, ils demeurent très élevés pour ce segment», précise le banquier. Pour illustrer ses propos, il cite l'exemple des projets immobiliers qu'il finance dans des quartiers comme Bernoussi ou encore Sidi Moumen ou le m2 construit coûte 9 000 DH. «Même si le promoteur assure qu'il s'agit d'un logement de moyen standing, rares sont les cadres qui paieront 1,1 million de DH pour un appartement de 120 m2 à Bernoussi», conclut-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.